Le gouvernement kényan présente ce jeudi 12 juin au Parlement son budget, sans hausses massives d'impôts, afin d'éviter que la rue ne s'embrase comme l'an passé lors de manifestations sévèrement réprimées.
La population dénonce une montée en flèche du coût de la vie, dans un marché de l'emploi stagnant, et une élite politique impliquée dans de multiples scandales de corruption.
Éviter le même scénario qu’en 2024
"Le projet de loi de finances de cette année cherche, en comparaison avec celui de l'année dernière, à éviter la controverse", observe Patricia Rodrigues, du cabinet de conseil Control Risks, interrogée par l'AFP.
Plutôt que d'augmenter les taxes directes appliquées aux consommateurs, il s'est davantage concentré sur les entreprises, tout en cherchant à réduire les dépenses publiques et à fermer les échappatoires fiscaux pour augmenter ses revenus.
Mais il sera "difficile pour de nombreuses entreprises de l'accepter, car il inclut des augmentations potentielles des impôts sur le revenu et des contributions sociales, ainsi que la fin de certaines exonérations fiscales pour les grandes entreprises et les PME", ajoute-t-elle.
🗓️ It’s Budget Day!
— PFMR SECRETARIAT (@PfmrsKenya) June 12, 2025
Today at 3:00 PM, Hon. FCPA John Mbadi Ng’ongo, EGH, will present the 2025/2026 Budget Statement to Parliament. pic.twitter.com/1HuTNvqD1x
La Banque mondiale a réduit cette année ses prévisions de croissance pour le Kenya de 5 à 4,5% d'ici à 2025.
Le Kenya cherche actuellement un nouvel accord avec le Fonds Monétaire International (FMI), ce qui signifie qu'un éventuel nouveau prêt ne sera pas inclus dans le budget.
Moins susceptible de provoquer des manifestations semblables à 2024, le budget fait tout de même l'objet de critique.
Fin mai, la développeuse d'une plateforme critiquant le projet de loi des finances 2025 a été arrêtée plusieurs jours, puis poursuivie pour cybercriminalité.
Le projet de loi de finances de 2024, qui prévoyait d'augmenter les taxes sur des biens de consommation courante, avait dans ce contexte suscité une énorme colère. Des milliers de manifestants avaient pris d'assaut le parlement
le 25 juin, forçant le président William Ruto à retirer le texte.
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