Journée mondiale des réfugiés : alerte sur la santé mentale des personnes exilées

Instaurée par les Nations Unies, la Journée mondiale des réfugiés, célébrée chaque 20 juin, met en lumière le courage de celles et ceux qui fuient la guerre, la persécution ou les violences pour chercher un refuge à l’étranger. Cette journée vise à rappeler les droits des personnes exilées, mais aussi la responsabilité des pays d’accueil à leur garantir une protection digne et durable.

Cette semaine, pour parler de la santé mentale des réfugiés, Africa Radio reçoit Marie Jacob, psychologue référente du Comède à Marseille, Jean-Oscar Makasso, ethno psychologue, directeur de l'association Maison Sunjata Keita et Maxime Guimberteau, responsable du plaidoyer au Centre Primo Lévi.

En France comme ailleurs, ces hommes, ces femmes et ces enfants ont souvent traversé des épreuves marquées par la violence, les persécutions, la torture ou la détention arbitraire, avant même d’arriver sur le territoire.

Une santé mentale fragilisée par l’exil

Depuis plusieurs années, médecins, associations et psychologues spécialisés constatent une dégradation alarmante de la santé mentale des exilés. Les souffrances accumulées tout au long du parcours migratoire – violences sexuelles, séparations familiales, privations, insécurité – laissent des traces profondes, tant chez les adultes que chez les enfants.

Ces troubles se traduisent souvent par des états de stress post-traumatique, des troubles anxieux, des dépressions sévères, parfois aggravés par les difficultés d’accueil, l’instabilité administrative ou les conditions de vie précaires une fois arrivés en France.

Face à cela, des équipes pluridisciplinaires interviennent dans les centres d’hébergement, les structures de soins ou les dispositifs associatifs pour offrir un accompagnement psychologique et social adapté. Mais les moyens restent souvent insuffisants au regard des besoins.

La Journée mondiale des réfugiés 2025 est donc aussi un appel à renforcer la prise en charge de la santé mentale des exilés, et à reconnaître pleinement cette dimension comme un pilier de leur reconstruction.