Le parquet marocain a annoncé dimanche 10 août la garde à vue d’Ibtissame Lachgar, militante féministe et défenseure des droits LGBTQ+, après la diffusion sur les réseaux sociaux d’une photo d’elle portant un t-shirt où figurait le mot « Allah » suivi de la phrase « is lesbian ». La publication était accompagnée d’un texte qualifiant l’islam, « comme toute idéologie religieuse », de « fasciste, phallocrate et misogyne ».
Vives réactions et menaces en ligne
La photo, publiée fin juillet, a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, avec des appels à son arrestation. Sur Facebook, la militante affirme subir depuis plusieurs jours un cyberharcèlement massif, avec « des milliers de menaces de viol, de mort, de lynchage et de lapidation », dénonçant une réaction disproportionnée face à « un slogan féministe détourné ».
Un délit puni par la loi marocaine
Le procureur du roi à Rabat a ordonné une enquête et le placement en garde à vue pour « expressions offensantes envers Dieu » et « offense à la religion islamique ». La loi marocaine punit de six mois à deux ans de prison, et jusqu’à cinq ans si l’« outrage » est commis par un moyen public, notamment électronique, assortis d’amendes pouvant atteindre 200.000 dirhams (près de 20.000 euros).
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