Le Front de libération du peuple du Tigré (TPLF) a affirmé vendredi 7 novembre que des “attaques de drone” avaient visé le Tigré, territoire du nord de l’Éthiopie, causant des victimes parmi ses combattants et des civils. Le mouvement, qui a dirigé le pays pendant près de trois décennies avant d’être marginalisé, accuse directement Addis Abeba d’avoir violé l’accord de Pretoria signé en 2022 pour mettre fin à la guerre.
Un conflit qui continue de couver
La guerre au Tigré, qui a fait environ 600 000 morts selon l’Union africaine, avait officiellement pris fin en novembre 2022. Mais les tensions restent vives. Mercredi 5 novembre, la région de l’Afar a accusé les forces tigréennes d’avoir occupé six villages et bombardé des civils — des accusations rejetées par les autorités tigréennes.
Vendredi, le TPLF a répliqué en accusant le gouvernement éthiopien “d’organiser et d’armer des bandits” en Afar, tout en menant désormais des frappes aériennes.
Addis Abeba silencieuse, inquiétudes grandissantes
Contactées par l’AFP, les autorités fédérales n’ont pas répondu. Le TPLF, radié en mai de la liste des partis politiques, traverse lui-même une crise interne. Addis Abeba l’accuse de se rapprocher de l’Érythrée, un voisin historiquement hostile à l’Éthiopie.
Un fragile accord de paix menacé
Ces accusations croisées font craindre une reprise des hostilités dans une région qui peine à se relever. L’accord de Pretoria, déjà fragile, apparaît plus que jamais sous pression alors que chaque camp accuse l’autre de violer ses engagements.
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