Un tournant majeur dans une affaire sensible. Le parquet national financier (PNF) a rédigé début septembre une note visant un renvoi devant le tribunal correctionnel dans un dossier de trafic d’influence présumé impliquant un général français retraité. L’information, confirmée à l’AFP par une source judiciaire, concerne un marché européen portant sur la construction d’un vaste complexe diplomatique à Mogadiscio, en Somalie.
Un appel d’offres à 100 millions d’euros
En 2015, le consortium français Rapid avait remporté un appel d’offres de l’Union européenne pour ce chantier évalué à près de 100 millions d’euros. En 2016, plusieurs enquêtes de presse révélaient des soupçons de corruption. Si cette piste a depuis été écartée, l’enquête préliminaire a ciblé un autre volet : un possible trafic d’influence attribué à Cyrille C., ancien général de l’armée de l’air aujourd’hui âgé de 64 ans.
Des informations privilégiées ?
D’après les éléments recueillis par les enquêteurs, le chef de projet de Rapid aurait permis au consortium d’accéder à des informations non partagées officiellement avec les autres candidats. Les investigations mettent également en cause Gérard H., 60 ans, fonctionnaire européen soupçonné de prise illégale d’intérêts pour son rôle dans le suivi du dossier au sein du service diplomatique européen.
Des liens personnels et financiers scrutés
Les deux hommes, aux trajectoires professionnelles étroitement liées depuis leurs passages dans l’armée de l’air, entretiennent aussi des relations personnelles et financières — notamment via une société de portage salarial et une relation locative. Tous deux ont contesté les accusations lors de leurs auditions et n’ont pas pu être joints par l’AFP.
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