Le Ghana, deuxième producteur mondial de cacao derrière la Côte d'Ivoire, dépend fortement des recettes d'exportation pour stabiliser sa monnaie et financer ses dépenses publiques. "L'administration américaine a officiellement informé le gouvernement ghanéen que les droits de douane de 15%, imposés par le président Trump sur le cacao et certains produits agricoles éligibles en provenance du Ghana, ont été supprimés", a déclaré le ministre des affaires étrangères Sam Okudzeto Ablakwa sur X, lundi 25 novembre.
Une supression qui devrait permettre au Ghana d'"engranger 60 millions de dollars (...) de recettes supplémentaires
Selon lui, cette suppression a pris effet le 13 novembre et devrait permettre au Ghana d'"engranger 60 millions de dollars (...) de recettes supplémentaires chaque année". Le Ghana exporte en moyenne annuellement 78.000 tonnes de fèves de cacao vers les Etats-Unis, premier importateur mondial de chocolat et de produits à base de cacao.
D'autres produits agricoles concernés
Outre le cacao, figurent parmi les produits agricoles concernés par la levée des droits de douane les noix de cajou, les avocats, les bananes, les mangues, les oranges, les citrons verts, les bananes plantains, les ananas, les goyaves, les noix de coco, le gingembre et les poivrons.
The United States Administration has officially informed the Government of Ghana that President Trump’s 15% imposition of tariffs on Cocoa and certain qualifying agricultural products from Ghana have been rescinded.
— Sam Okudzeto Ablakwa (@S_OkudzetoAblak) November 24, 2025
US diplomats confirm to me that the 15% tariff reversal came…
Dans le cadre d'un accord signé avec Washington, le Ghana a commencé en septembre à accueillir des dizaines de personnes expulsées des Etats-Unis, exclusivement des Africains de l'Ouest. Peu après la conclusion de cet accord, les Etats-Unis avaient retiré le Ghana de la liste de pays africains visés depuis juin par des restrictions dans la délivrance de visa.
"C'est une situation gagnant-gagnant pour les deux pays", a déclaré à l'AFP Daniel Amateye Anim-Prempeh, économiste basé à Accra et membre de l'Initiative politique pour le développement économique (PIED). "Le secteur du cacao, pilier de l'économie agricole du Ghana, est celui qui devrait le plus bénéficier d'un meilleur accès au marché américain", a-t-il ajouté.
La perspective de 60 millions de dollars supplémentaires par an dans les caisses publiques devrait soulager une économie qui se remet tout juste de l'une des pires crises de son histoire, marquée par un défaut de paiement en 2022 et une inflation qui a culminé à 50%.
Avec un PIB en progression et une baisse de la dette publique, la confiance des investisseurs s'est renforcée, le pays ayant obtenu de nouveaux décaissements du FMI et de meilleures notes de la part des agences de notation financière Fitch, Moody's et S&P.
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