Le président burundais, Pierre Nkurunziza, a appelé mercredi à la "patience" les journalistes de son pays mécontents de la promulgation d'une loi controversée sur les médias.
"Vous devez vous féliciter de cette loi qui a été bien tissée, façonnée à la taille du Burundi en tenant compte du contexte régional," a déclaré à la presse M. Nkurunziza.
"Si vous n'êtes pas contents de tel ou tel autre de ses points aujourd'hui, il faut patienter", a lancé le chef de l'Etat burundais, entretenant le flou sur d'éventuels futurs amendements à cette nouvelle législation.
Des ONG burundaises et internationales ainsi que plusieurs pays occidentaux avaient lancé un appel pressant au président burundais pour qu'il ne promulgue pas cette loi jugée "liberticide".
Portée par le parti présidentiel, le CNDD-FDD, elle a été définitivement adoptée par l'Assemblée nationale le 29 avril et promulguée mardi, ce que la Belgique, ancienne puissance colonisatrice du Burundi, a immédiatement "déploré".
Le texte restreint notamment la protection des sources, "si ces dernières rentrent sous le coup des infractions en matière de sécurité de l'Etat, de l'ordre public, du secret de la Défense" et confie désormais le soin au Conseil national de la communication (CNC), nommé par l'exécutif, d'accorder ou de retirer la carte de presse.
Il interdit également la diffusion d'"informations ou (...) documents" en rapport avec "le secret de Défense nationale, la monnaie et le crédit public, des informations susceptibles de porter atteinte au crédit de l'Etat et à l'économie nationale, ou faisant la propagande de l'ennemi de la Nation en temps de paix comme en cas de guerre".
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