Dans un entretien avec "The Address" et "The Observer", deux sites d'information libyens, publié dans la nuit de mercredi à jeudi, le maréchal Haftar a affirmé que son offensive, lancée début avril, "ne s'arrêtera pas avant que tous ses objectifs ne soient atteints".
Sur le terrain, "la situation est excellente et j'appelle les Libyens à ne pas prêter attention aux rumeurs sur notre retrait", a-t-il dit.
Le 4 avril, le maréchal Haftar a lancé une offensive pour prendre le contrôle de Tripoli, siège du GNA, reconnu par la communauté internationale.
Les forces du maréchal sont depuis bloquées aux portes de la capitale et les positions sont figées.
Malgré ce statu quo, le maréchal se dit confiant dans la victoire et la possibilité d'une phase politique après les combats.
"Après l'opération militaire, nos hommes seront affectés à la sécurité des frontières, des eaux et de l'espace aérien (...) et nous allons introduire une phase de transition claire cette fois en termes de durée et de pouvoirs" avec "un gouvernement d'union nationale pour préparer la phase permanente", a-t-il dit.
Il est question d'un "retour au processus démocratique: élections, nouvelle loi électorale sans défauts cette fois, et un nouveau comité de rédaction de la Constitution", mais surtout "un équilibre dans la répartition des revenus pétroliers", selon M. Haftar.
Sa proposition ressemble beaucoup à celle émise dimanche par son rival Fayez al-Sarraj, qui prévoit notamment des élections en 2019 et la tenue d'un "forum libyen" afin de sortir le pays de la profonde crise où l'a plongé la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011.
Mais pour le maréchal Haftar, le projet de M. Sarraj "manque de sérieux et d'éléments susceptibles de résoudre la crise", estimant qu'il est issu "des propos de (Ghassan) Salamé", l'émissaire de l'ONU en Libye.
Accusé par M. Sarraj de vouloir saper le processus démocratique pour rétablir une dictature, le maréchal s'en défend et assure ne pas s'opposer "aux solutions politiques ou aux élections".
Il estime néanmoins qu'elles sont irréalisables tant que le pays est sous la coupe "du terrorisme, des Frères musulmans, des milices, des réseaux criminels et de la corruption".
Depuis le 4 avril, les combats ont fait plus de 653 morts, dont 41 civils, ainsi que plus de 3.500 blessés, dont une centaine de civils, selon un dernier bilan de l'Organisation mondiale de Santé (OMS).
Et selon les chiffres de l'ONU, 94.000 personnes ont été déplacées des zones de combat.
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