Des civils ont été "délibérément et brutalement pris pour cibles" dans de nouvelles violences dans l'Etat de Central Equatoria (sud) où au moins 104 personnes ont été tuées dans des attaques contre des villages.
Environ le même nombre de femmes et de jeunes filles ont été violées ou victimes d'autres violences sexuelles entre septembre et avril, indique l'UNMISS dans son dernier rapport sur les droits de l'homme.Beaucoup d'entre elles ont été enlevées par des groupes armés pour devenir des "épouses".
Cette recrudescence des violences a aussi forcé plus de 56.000 civils à fuir leur domicile.Environ 20.000 autres ont franchi la frontière avec l'Ouganda ou la République démocratique du Congo.
Le Soudan du Sud a sombré dans la guerre en 2013 lorsque le président Salva Kiir a accusé son ancien vice-président et chef rebelle Riek Machar de fomenter un coup d'Etat.
Le conflit, marqué par des atrocités et le recours au viol comme arme de guerre, a fait plus de 380.000 morts selon une étude récente, et poussé plus de quatre millions de Sud-Soudanais, soit près d'un tiers de la population, à quitter leur foyer.
Globalement, il y a eu "une baisse importante" des violences dans le pays depuis que MM.Kiir et Machar ont signé l'accord de paix.
"Cependant, Central Equatoria a été une exception dans cette tendance, en particulier dans les zones entourant Yei, où les attaques contre les civils se sont poursuivies", souligne le rapport.
Le rapport identifie les forces gouvernementales, des combattants alliées à Machar et les groupes rebelles non signataires de l'accord comme étant responsables des atrocités, commises dans des tentatives de gagner du terrain dans cette région.
Dans une première phase de combats, qui a coïncidé avec la signature de l'accord de paix à Addis Abeba, au moins 61 civils ont été tués dans des attaques délibérées ou pris dans des échanges de coups de feu.
"Au moins 150 civils ont été retenus en captivité par ces groupes, dont des femmes et des filles prises pour +épouses+ par des commandants ou violées et battues par de nombreux combattants", selon le rapport.
La deuxième explosion de violences a commencé en janvier, quand les forces gouvernementales ont puni ceux considérés comme des collaborateurs des rebelles par "des violences sexuelles ainsi que le pillage et la destruction de maisons, d'églises, d'écoles et de centres de santé".
L'accord de paix prévoyait la formation d'un gouvernement transitoire d'union nationale au plus tard le 12 mai mais sa formation a été repoussée de six mois.
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