Côte d’ivoire : Fermeture Saisonnière des Pêches du 1er Juillet au 31 Août prochain

En Côte d’Ivoire, la production de la pêche maritime est passée de 69.769 Tonnes en 2003 à 42.738 Tonnes en 2020, soit une baisse de 38,75%. Face à la menace que constitue la baisse continue des ressources halieutiques marines ivoiriennes, la période de fermeture de la pêche pour l’année 2023 est fixée au 1^er Juillet jusqu’au 31 Août 2023. A l’exception de la pêche chalutière dont la durée est de deux (2) mois, la durée de la fermeture sera d’un mois pour les autres pêcheries, soit du 1^er Juillet au 31 Juillet. A cause du risque de la viabilité des ressources halieutiques mondiale, la 13^e session du Comité consultatif et de coordination du Comité des pêches du Centre Ouest du Golfe de Guinée (CPCO) qui couvre les pays tels que la Côte d’Ivoire, le Libéria, le Ghana, le Togo, le Bénin et le Nigéria, a recommandé l’harmonisation des mesures de gestion pour la sauvegarde des ressources halieutiques partagées dans la Sous-région. Depuis 2016, le Ghana était le seul pays à mettre en œuvre le repos biologique. Ainsi, dans sa phase pilote, le repos biologique mis en œuvre au Ghana sera élargi à la Côte d’Ivoire et au Togo, qui partagent les mêmes stocks de poissons.

L’objectif principal du repos biologique, c’est de protéger les stocks de reproducteurs et de juvéniles des espèces de petits pélagiques (poisson vivant presque en surface : sardine, chinchard, maquereau, hareng et thon) et démersales (poisson vivant dans les profondeurs : mérou, bar (sosso) dorade, morue, capitaine). Ce repos biologique permettra de réduire l’effort de pêche ; (mesure sur une période donnée ou pour une zone donnée) à la fois le tonnage des espèces vivantes prélevées et les moyens mis en œuvre : effectif de la flotte, taille des navires, temps passé en mer, distances parcourues... de restaurer les stocks de poissons à un niveau biologiquement viable et d’améliorer et garantir la durabilité des revenus des pêcheurs et des acteurs de la chaîne des valeurs. Afin que cette mesure de repos biologique du ministère des Ressources Animales et Halieutique soit un succès : les délivrances de licences de pêche pendant cette période sont suspendues et gelées... Le non-respect des dispositions relatives au repos biologique constitue une infraction conformément à l’Article 105 de la loi sur la pêche qui prévoit un emprisonnement allant d’un à cinq ans et le paiement d’une amende 50 à 300 millions de F CFA ou l’une de ces deux peines.

Sidi Tiemoko Touré, ministre des Ressources Animales et Halieutiques, explique les raisons de ce repos biologique en côte d’ivoire, ecoutons