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Le Premier ministre marocain, l'islamiste Saad-Eddine El Othmani, a présenté mercredi un gouvernement resserré de 39 à 24 portefeuilles au roi Mohammed VI, a annoncé l'agence officielle MAP.

"C'est le premier acte d'une nouvelle phase" lanc&eacute;e par le souverain "pour renforcer ce qui marche et corriger ce qui ne marche pas" dans le pays, a comment&eacute; une source gouvernementale &agrave; l'AFP en soulignant que ce cabinet "con&ccedil;u en +task force+" &eacute;tait "le plus resserr&eacute; de l'histoire du pays".
Le souverain avait annonc&eacute; ce remaniement en juillet dans un discours marquant ses 20 ans de r&egrave;gne en promettant une "&eacute;tape nouvelle" pour r&eacute;duire les "disparit&eacute;s criantes" du pays.
Le souverain de 55 ans, qui a succ&eacute;d&eacute; &agrave; son p&egrave;re Hassan II en 1999, avait souhait&eacute; du "sang neuf" et "de nouvelles comp&eacute;tences" pour r&eacute;duire les in&eacute;galit&eacute;s sociales et territoriales.&nbsp;
Alors que la croissance ralentit, les jeunes, les femmes et les r&eacute;gions rurales restent les grands oubli&eacute;s du d&eacute;veloppement, selon les &eacute;tudes officielles.
Dans le remaniement, le seul minist&egrave;re r&eacute;galien &agrave; changer de main est la Justice.L'Int&eacute;rieur, les Affaires &eacute;trang&egrave;res et l'Economie, tout comme l'Industrie et l'Agriculture, gardent le m&ecirc;me titulaire.
Six nouveaux visages font leur entr&eacute;e dans ce cabinet qui compte quatre femmes, dont trois ministres (Am&eacute;nagement du territoire, Tourisme, Solidarit&eacute;/ D&eacute;veloppement social/Famille) et une ministre d&eacute;l&eacute;gu&eacute;e (Coop&eacute;ration).
"C'est une refonte en profondeur de l'ex&eacute;cutif pour r&eacute;pondre aux attentes du peuple et du roi", a affirm&eacute; la source gouvernementale dans un point t&eacute;l&eacute;phonique avec l'AFP.
Le roi a pr&eacute;sid&eacute; dans la foul&eacute;e le premier conseil des ministres du gouvernement Othmani II consacr&eacute; aux grandes orientations de la Loi des Finances pour 2020, ax&eacute;es sur la r&eacute;forme de l'&eacute;ducation pour renforcer l'&eacute;galit&eacute; des chances, la protection sociale et la r&eacute;gionalisation pour r&eacute;duire les disparit&eacute;s territoriales.
La coalition regroupe des islamistes, des ex-communistes et des technocrates adoub&eacute;s par le Palais, en tout point comparable &agrave; la formation de 2016 &agrave; l'exception des repr&eacute;sentants du Parti du progr&egrave;s et du socialisme (PPS, gauche) qui ont claqu&eacute; la porte avant le remaniement.
Traditionnellement au Maroc, les lignes id&eacute;ologiques des partis politiques comptent peu ou prou dans la formation des coalitions.&nbsp;
Form&eacute; au terme de plusieurs semaines de consultations, le nouveau gouvernement s'appuie sur la majorit&eacute; politique du Parti islamiste Justice et d&eacute;veloppement (PJD) qui a renforc&eacute; en 2016 sa position au Parlement, apr&egrave;s l'avoir conquis en 2011.Le cabinet form&eacute; en 2017 par M. El Othmani comptait 39 ministres et 12 secr&eacute;taire d'Etat.
Malgr&eacute; l'adoption d'une nouvelle Constitution en 2011, les partis au sein du gouvernement travaillent de facto sous la tutelle d'un roi aux pouvoirs tr&egrave;s larges qui trace les orientations du pays et garde la haute main sur tous les secteurs strat&eacute;giques.
Annonc&eacute;e par le roi fin juillet, une commission sp&eacute;ciale charg&eacute;e de d&eacute;finir les contours d'un "nouveau mod&egrave;le de d&eacute;veloppement" pour "r&eacute;duire les in&eacute;galit&eacute;s sociales et les disparit&eacute;s spatiales" doit &eacute;galement entrer en fonction dans les prochaines semaines.
La r&eacute;flexion sur ce "nouveau mod&egrave;le de d&eacute;veloppement" a &eacute;t&eacute; lanc&eacute;e apr&egrave;s une s&eacute;rie de mouvements de protestation, en 2017 et 2018, notamment dans les r&eacute;gions d&eacute;favoris&eacute;es du Rif (nord) ou de Jerada (nord-est).

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