Le Niger a annoncé vendredi 8 août la nationalisation de la Société des mines du Liptako (SML SA), sa seule mine d’or, exploitée depuis 2019 par l’australien McKinel Resources Limited. La junte accuse l’entreprise de « graves manquements » et justifie sa décision par la nécessité de sauver une activité jugée stratégique.
Des engagements non tenus
Selon le gouvernement, McKinel n’a pas respecté son obligation d’investir au moins 10 millions de dollars dans les trois mois suivant sa prise de contrôle. Conséquences : accumulation d’arriérés fiscaux et salariaux, licenciements, endettement et arrêts répétés de production en 2024. En 2023, la mine avait produit 177 kg d’or industriel, loin des 2,2 tonnes issues de l’orpaillage artisanal dans le pays.
Un contexte de tensions régionales et internationales
Située dans la région de Tillabéri, proche du Mali et du Burkina Faso, la mine se trouve au cœur d’une zone en proie aux violences jihadistes. Cette décision intervient un mois après la nationalisation de la Somaïr, filiale du géant français de l’uranium Orano, et dans un climat de tensions entre Niamey et ses anciens partenaires occidentaux. La junte a également ordonné à des travailleurs chinois du secteur pétrolier de quitter le pays, accusant leur entreprise de mépriser la réglementation.
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