Une audience décisive lundi matin à Paris
Presque trois semaines après son incarcération à la prison de la Santé, Nicolas Sarkozy espère recouvrer la liberté. La cour d’appel de Paris examinera lundi matin, à 09h30, la demande de mise en liberté déposée par ses avocats dès son entrée en détention. Selon une source judiciaire, l’ancien président, âgé de 70 ans, comparaîtra par visioconférence et la décision pourrait être rendue dans la journée — ouvrant la voie à une possible libération immédiate en cas d’avis favorable. Contactée par l’AFP, sa défense n’a pas souhaité faire de commentaire. Condamné à cinq ans de prison ferme pour association de malfaiteurs dans le cadre du financement présumé libyen de sa campagne présidentielle de 2007, Nicolas Sarkozy est devenu le premier ancien président français à être incarcéré.
Une détention inédite qui suscite le débat
Le 25 septembre, le tribunal correctionnel de Paris l’a reconnu coupable d’avoir laissé ses collaborateurs solliciter un financement occulte auprès du régime de Mouammar Kadhafi. Mais c’est surtout le mandat de dépôt immédiat, l’envoyant directement derrière les barreaux, qui a provoqué la stupeur et des débats passionnés. Pour les juges, cette décision se justifiait par “la gravité exceptionnelle” des faits. Pour M. Sarkozy, elle serait motivée par “la haine”, selon ses proches.
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— Nicolas Sarkozy (@NicolasSarkozy) November 6, 2025
Lors de l’audience de lundi, ce critère de gravité ne pourra pas être invoqué pour justifier le maintien en détention. Le code de procédure pénale prévoit l’incarcération uniquement s’il s’agit du “seul moyen” d’éviter la destruction de preuves, d’empêcher des pressions sur des témoins, ou de prévenir une fuite.
À défaut, l’ex-président pourrait être remis en liberté sous contrôle judiciaire, voire assigné à résidence avec bracelet électronique, dans l’attente de son procès en appel prévu au printemps 2026.
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Une série d’affaires judiciaires encore en cours
Déjà condamné dans l’affaire dite des “écoutes”, Nicolas Sarkozy a écopé d’un an de prison ferme. Il saura le 26 novembre si la Cour de cassation confirme sa condamnation dans le dossier Bygmalion, sur le financement illégal de sa campagne présidentielle de 2012, qui lui vaut un an de prison dont six mois ferme.
L’ancien chef de l’État, qui continue de clamer son innocence dans toutes les affaires le visant, reste une figure influente de la droite française, même éloignée de la vie politique active.
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