Ismaël Omar Guelleh, 77 ans, au pouvoir depuis 1999, se lance officiellement dans la course pour un sixième mandat. L’annonce est tombée samedi 8 novembre à Djibouti, après sa désignation par le Rassemblement populaire pour le Progrès (RPP) lors d’un congrès dans la capitale. Dans un communiqué, la présidence évoque une candidature « acceptée avec gratitude » et un engagement réaffirmé pour « l’unité et la stabilité ».
Une Constitution taillée pour durer
Cette décision survient quelques jours après le vote du Parlement supprimant la limite d’âge de 75 ans pour se présenter à la présidentielle. Une nouvelle adaptation du cadre institutionnel : en 2010 déjà, la limite de deux mandats avait disparu. Dans un pays verrouillé politiquement, Guelleh — dit « IOG » — apparaît comme le grandissime favori du scrutin. En 2021, il l’emportait avec plus de 97 % des voix.
Un État stratégique, mais critiqué
Situé au cœur de la Corne de l’Afrique, Djibouti reste un point névralgique du commerce mondial grâce au détroit de Bab-el-Mandeb. Le pays attire les grandes puissances, qui y installent bases militaires américaine, française, chinoise ou japonaise. Mais cette position stratégique cohabite avec de fortes critiques. Djibouti occupe le 168e rang sur 180 au classement RSF 2025, dénoncé pour sa répression des voix dissidentes et un paysage médiatique « complètement verrouillé ».
Une continuité revendiquée
IOG, héritier politique d’Hassan Gouled Aptidon, laisse peu de place au suspense. En mai, il indiquait à Jeune Afrique qu’il refusait « d’embarquer son pays dans une aventure irresponsable ». Une façon de préparer le terrain avant cette nouvelle candidature, désormais officielle.
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