L'armée malienne a "repoussé une attaque terroriste tôt le matin du samedi 9 juin 2018 à Boni, cercle de Douentza, région de Mopti.Les Fama (les forces armées maliennes) ont tué 13 terroristes et récupéré des armes et des munitions", a précisé le ministère de la Défense dans un communiqué publié sur son site d'informations.
"Au cours de cette opération, trois Fama (soldats) ont trouvé la mort, trois autres ont été blessés", indique l'armée dans ce communiqué qui ne donne pas de précisions sur les circonstances de l'attaque.
Des sources militaires avaient auparavant annoncé à l'AFP la mort de deux soldats et de "13 terroristes" dans deux attaques distinctes dans le centre du Mali."Des terroristes en voitures et à motos ont attaqué des positions de l'armée à Boni (centre).Au moins deux militaires maliens ont été tués, sept autres ont été blessés, dont deux cas graves, et dix terroristes tués".
Après cette attaque, un véhicule de l'armée malienne, qui avait quitté Douentza pour venir en renfort à Boni, a sauté sur une mine."Trois autres terroristes poseurs de mines ont été tués" par les soldats, avait indiqué une autre source militaire malienne.Après le passage du véhicule sur la mine sur l'axe Douentza-Boni (région de Mopti, dans le centre), les assaillants ont tiré sur les soldats maliens qui ont riposté et tué "trois terroristes", selon cette autre source militaire.
Des habitants de Boni ont affirmé samedi à l'AFP avoir vu des hélicoptères de l'armée survoler cette localité où "le calme est revenu" dans l'après-midi, selon l'un d'entre eux.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda, en grande partie chassés ou dispersés par une intervention militaire lancée en janvier 2013 à l'initiative de la France, qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières du pays échappent au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, régulièrement visées par des attaques, malgré la signature de l'accord de paix de 2015, censé isoler définitivement les jihadistes, dont l'application accumule les retards.
Depuis 2015, ces attaques se sont étendues dans le centre et dans le sud du Mali et le phénomène déborde sur les pays voisins, en particulier le Burkina Faso et le Niger.
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