Le président de la Zambie en visite en Chine après l'accord sur la dette

"A l'invitation du président Xi Jinping, le président Hakainde Hichilema (...) se rendra en visite d'Etat en Chine du 10 au 16 septembre", selon Hua Chunying, une porte-parole du ministère des Affaires étrangères. La dette de ce pays d'Afrique australe est évaluée à 32,8 milliards de dollars dont 18,6 milliards auprès de créanciers étrangers notamment la Chine, son principal bailleur. La dette publique a explosé en Zambie sous la présidence d'Edgar Lungu, battu en août 2021 par l'éternel opposant Hakainde Hichilema, autrefois malmené et même emprisonné. M. Lungu est accusé de s'être perdu dans de lourds projets d'infrastructures et d'avoir surendetté le pays auprès de la Chine (4,1 milliards) qui construit aéroports, routes, écoles, usines et même postes de police dans ce pays. La Zambie a été le premier pays africain à faire défaut sur sa dette en 2020 après l'irruption de la pandémie de Covid-19. En juin dernier, ses créanciers se sont accordés pour restructurer 6,3 milliards sur la dette extérieure, en marge du Sommet pour un nouveau pacte financier à Paris. L'accord prévoit notamment "d'importantes extensions d'échéance et une réduction des taux d'intérêt", avait précisé le gouvernement zambien. Décroché après deux ans d'âpres négociations, il devra encore être mis en oeuvre par des accords bilatéraux avec chaque créancier. Mais il constitue déjà une étape clé pour débloquer un plan d'aide de 1,3 milliard de dollars sur trois ans, obtenu en 2022 auprès du Fonds monétaire international (FMI). Vendredi, Mao Ning, une autre porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, a assuré que Pékin avait fait des "contributions importantes" pour résoudre le problème de la dette zambienne. "Récemment, grâce aux efforts conjoints de toutes les parties du comité des créanciers de la Zambie, les travaux visant à résoudre la dette de la Zambie ont progressé par étapes et la Chine a apporté des contributions importantes", a souligné Mme Mao en conférence de presse. "Nous continuerons à maintenir une communication étroite avec toutes les parties du comité des créanciers afin de faire avancer conjointement le travail de suivi", a-t-elle ajouté. La Zambie, septième producteur de cuivre au monde, a souffert ces dernières années des fluctuations des cours du métal.