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Algérie: un défenseur des droits humains remis en liberté, un journaliste relaxé

Un défenseur des droits humains en Algérie, en prison depuis début décembre, a été remis en liberté provisoire après le report de son procès à la fin du mois et un journaliste a été relaxé, ont annoncé mardi leurs avocats.

Kaddour Chouicha, vice-pr&eacute;sident de la Ligue alg&eacute;rienne des droits de l'Homme (LADDH), a &eacute;t&eacute; condamn&eacute; en d&eacute;cembre &agrave; un an de prison ferme par le tribunal d'Oran (nord-ouest), accus&eacute; notamment de "violence &agrave; l'encontre de fonctionnaires".
Son proc&egrave;s en appel ayant &eacute;t&eacute; report&eacute; au 28 janvier, il a &eacute;t&eacute; mis en libert&eacute; provisoire", a dit &agrave; l'AFP&nbsp;Me Farid Khemisti, membre de son collectif de d&eacute;fense.&nbsp; &nbsp;
"Aujourd'hui, c'est une justice ind&eacute;pendante" qui l'a lib&eacute;r&eacute;, s'est f&eacute;licit&eacute; Me Khemisti.
"La lutte vient juste de commencer.Il faut maintenir la pression et renforcer la solidarit&eacute; au niveau national pour les d&eacute;tenus", a d&eacute;clar&eacute; au t&eacute;l&eacute;phone &agrave; l'AFP M. Chouicha, 63 ans, juste apr&egrave;s sa sortie de prison &agrave; Oran.
Une centaine de personnes --dont des &eacute;tudiants venus expr&egrave;s en marge de leur d&eacute;fil&eacute; hebdomadaire-- l'attendaient devant la prison, tandis que des manifestants &agrave; l'ext&eacute;rieur du tribunal d'Oran ont scand&eacute; son nom.
Contact&eacute;e par l'AFP, l'&eacute;pouse de M. Chouicha s'est dite "soulag&eacute;e" et a "remerci&eacute; toutes les personnes qui se sont mobilis&eacute;es pour lui".Selon elle, la d&eacute;cision de mise en libert&eacute; provisoire a &eacute;t&eacute; prise "au bout de 10 minutes de d&eacute;lib&eacute;ration" des magistrats.
Me Khemisti avait assur&eacute; que le dossier de l'accusation de son client &eacute;tait vide, ne reposant que sur des vid&eacute;os trouv&eacute;es sur le t&eacute;l&eacute;phone de M. Chouicha qui n'aurait fait que les partager.
Dans le cadre d'un autre proc&egrave;s, le directeur d'une radio diffus&eacute;e sur Internet, Abdelkrim Zeghileche, emprisonn&eacute; depuis fin d&eacute;cembre, a &eacute;t&eacute; relax&eacute; mardi, a d&eacute;clar&eacute; &agrave; l'AFP son avocat, Me Moumene Chadi.
Accus&eacute; de "diffamation", passible de deux ans d'emprisonnement, M. Zeghileche a &eacute;t&eacute; condamn&eacute; par le tribunal de Constantine (nord-est du pays) &agrave; verser une amende de 50.000 dinars (374 euros), selon Me Chadi.
En outre, le verdict dans un second proc&egrave;s visant le journaliste&nbsp;pour "outrage au chef de l'Etat", dans lequel un an de prison ferme avait &eacute;t&eacute; requis contre lui, a &eacute;t&eacute; report&eacute; &agrave; une date ult&eacute;rieure, a pr&eacute;cis&eacute; l'avocat.
Jeudi dernier, 76 personnes d&eacute;tenues dans le cadre du "Hirak", le mouvement de contestation populaire qui &eacute;branle l'Alg&eacute;rie depuis le 22 f&eacute;vrier, ont &eacute;t&eacute; remises en libert&eacute;.
Certains ont &eacute;t&eacute; lib&eacute;r&eacute;s avant la fin de leur peine, mais la majorit&eacute; &eacute;tait en d&eacute;tention provisoire.
Ces lib&eacute;rations repr&eacute;sentent environ la moiti&eacute; des quelque 140 "d&eacute;tenus du Hirak" d&eacute;nombr&eacute;s avant cette mesure par le Comit&eacute; national pour la lib&eacute;ration des d&eacute;tenus (CNLD), qui les recense et les soutient.

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