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Le combat d'une jeune Ougandaise contre le changement climatique

Quand la jeune Ougandaise Leah Namugerwa a eu 15 ans en août, au lieu de fêter son anniversaire avec sa famille et ses amis, elle a décidé de planter 200 arbres, pour alerter sur les dommages causés à l'environnement dans son pays.

Jonglant entre l'&eacute;cole, les manifestations, les discours qu'elle prononce dans les capitales de la r&eacute;gion pour appeler &agrave; sauver la plan&egrave;te, elle fait partie de ces jeunes inspir&eacute;s par la d&eacute;sormais c&eacute;l&egrave;bre militante &eacute;cologiste su&eacute;doise Greta Thunberg, &acirc;g&eacute;e de 16 ans.
"Si les adultes ne sont pas pr&ecirc;ts &agrave; prendre l'initiative, moi et d'autres enfants nous leur montrerons la voie.Pourquoi est-ce que je devrais regarder sans rien faire, quand&nbsp;des injustices environnementales se d&eacute;roulent sous mes yeux", a d&eacute;clar&eacute; Leah la semaine derni&egrave;re &agrave; Kigali, o&ugrave; son discours sur l'urgence climatique lui a valu une "standing ovation".
De retour &agrave; Kampala, elle raconte que l'"inaction" du gouvernement ougandais sur les th&eacute;matiques environnementales et les sit-in de Greta Thunberg devant le Parlement su&eacute;dois l'ont incit&eacute; &agrave; organiser des gr&egrave;ves hebdomadaires dans son &eacute;cole.
Leah fait partie du mouvement de jeunes Fridays for Future, initi&eacute; par Greta Thunberg, qui a re&ccedil;u cette semaine le prix d'"ambassadeurs de conscience" de l'ONG Amnesty International.
La jeune fille est &agrave; l'origine d'une campagne pour inciter la ville de Kampala &agrave; interdire l'usage des sacs plastiques, et pour alerter sur les risques de la d&eacute;forestation et les s&eacute;cheresses prolong&eacute;es et inondations attribu&eacute;es au changement climatique.
"Ce qui m'a fait m'inqui&eacute;ter et m'a pouss&eacute;e &agrave; m'impliquer dans cette campagne, c'est le changement climatique et l'impact qu'il a sur nos vies: les fortes temp&eacute;ratures, plus &eacute;lev&eacute;es que jamais, que nous avons connues; les inondations (...); les maladies qui se r&eacute;pandent", dit-elle.
Elle consid&egrave;re que les jeunes "doivent dire ce qu'ils ont sur le c&oelig;ur"."Si on ne le fait pas, notre avenir n'est pas garanti.Les dirigeants actuels ne seront plus l&agrave;, mais nous nous le serons et nous souffrirons des cons&eacute;quences de leur inaction.Nous devons parler maintenant, pas demain."

- 'C'est r&eacute;el' -

Originaire du district de Mukono, dont les for&ecirc;ts ont &eacute;t&eacute; d&eacute;cim&eacute;es ces derni&egrave;res d&eacute;cennies en raison de l'expansion de la capitale ougandaise voisine, elle a organis&eacute; toute seule sa premi&egrave;re manifestation pour la d&eacute;fense de l'environnement un vendredi en f&eacute;vrier cette ann&eacute;e, dans une banlieue de Kampala.
"Je sentais que je faisais ce qu'il fallait, que j'&eacute;tais sur la bonne voie, mais pour la plupart des gens, dont des membres de ma famille, &ccedil;a leur semblait bizarre.Ils me regardaient &eacute;trangement, secouaient leur t&ecirc;te comme s'ils n'y croyaient pas, pendant que je tenais mes pancartes", raconte-t-elle.
Maintenant, un groupe de jeunes gens la rejoint chaque vendredi, manquant un jour d'&eacute;cole pour faire gr&egrave;ve.
"Des gens m'ont critiqu&eacute;e.Ils disent qu'&agrave; mon &acirc;ge, le vendredi, je devrais &ecirc;tre en cours et pas dans les rues &agrave; faire gr&egrave;ve.C'est une bonne chose que mes parents m'aient soutenue et encourag&eacute;e", explique l'adolescente dont le p&egrave;re, &agrave; la t&ecirc;te d'une soci&eacute;t&eacute; de vente de mat&eacute;riaux de construction, accompagne r&eacute;guli&egrave;rement sa fille en voiture pour son action hebdomadaire.&nbsp;
Leah, qui prendra part ce vendredi &agrave; des manifestations mondiales sur le th&egrave;me de l'urgence climatique, est rassur&eacute;e de voir que l'int&eacute;r&ecirc;t pour les questions environnementales augmente en Ouganda.
"On ne donne pas aux probl&eacute;matiques li&eacute;es au changement climatique la priorit&eacute; qu'on devrait leur donner (...).Mais gr&acirc;ce &agrave; notre campagne, le d&eacute;bat commence &agrave; prendre maintenant", remarque-t-elle.
Pour J&eacute;rome Mukasa, 15 ans, l'un des jeunes qui l'ont rejointe dans son combat, Leah a ouvert les yeux des jeunes Ougandais sur les crises environnementales qui frappent l'Ouganda.
"Avant, le message sur le climat et l'environnement n'&eacute;tait pas clair pour certains d'entre nous, mais Leah l'a simplifi&eacute; pour nous, en nous disant que c'est r&eacute;el et que c'est un danger pour nous tous."

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Quand la jeune Ougandaise Leah Namugerwa a eu 15 ans en août, au lieu de fêter son anniversaire avec sa famille et ses amis, elle a décidé de planter 200 arbres, pour alerter sur les dommages causés à l'environnement dans son pays.

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