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Qatargate: l'eurodéputé Marc Tarabella sort de prison sous bracelet électronique

La justice belge a décidé mardi la sortie de prison et la détention à domicile sous bracelet électronique de l'eurodéputé Marc Tarabella, un des principaux suspects dans l'enquête pour corruption dite du "Qatargate".

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11 avril 2023 à 17h51 par AFP

La Chambre du conseil, juridiction de contrôle de la détention, avait d'abord décidé de le maintenir en prison, mais l'eurodéputé belge a fait appel et a finalement obtenu d'être placé sous bracelet électronique, a expliqué à l'AFP Antoon Schotsaert, magistrat au Parquet fédéral. L'élu socialiste est écroué depuis le 11 février. Ce placement sous bracelet intervient cinq jours après une mesure identique en faveur de l'ancien eurodéputé italien Antonio Panzeri, un autre personnage clé de ce scandale qui a ébranlé le Parlement européen. Parmi les personnes placées en détention provisoire dans cette affaire, seule la vice-présidente déchue du Parlement européen, Eva Kaili, est encore maintenue en prison. Une audience est prévue jeudi pour décider de la suite de la détention de l'élue grecque, a expliqué Antoon Schotsaert. M. Tarabella et Mme Kaili sont soupçonnés d'avoir intercédé en faveur de puissances étrangères dans les décisions du Parlement européen depuis plusieurs années, moyennant des versements d'argent. Ils ont toujours clamé leur innocence. M. Panzeri a accepté de coopérer avec la justice. Ce "repenti" a négocié une peine de prison limitée en échange de l'engagement à livrer aux enquêteurs tout ce qu'il sait du système de corruption, en lien avec le Qatar et le Maroc, qu'il a admis avoir orchestré. Il a notamment mis en cause Marc Tarabella. Un quatrième suspect, l'eurodéputé italien Andrea Cozzolino, a été arrêté puis assigné à résidence le 11 février en Italie. Il conteste devant les tribunaux italiens sa remise à la Belgique en vertu d'un mandat d'arrêt européen. Une audience devant la cour d'appel de Naples sur son extradition vers la Belgique a été renvoyée au 2 mai. Enfin, l'assistant parlementaire Francesco Giorgi, un proche de M. Panzeri et compagnon de Mme Kaili, a été placé sous bracelet électronique fin février après plus de deux mois de détention en Belgique. Il faisait partie de la première vague d'interpellés, le 9 décembre à Bruxelles, quand les enquêteurs avaient mis la main sur 1,5 million d'euros en espèces répartis dans des sacs ou des valises. Le Qatar et le Maroc ont fermement nié être à l'origine d'une quelconque corruption.