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Sénégal: six jeunes tués par l'explosion d'une mine en Casamance

Six jeunes sont morts dans l'explosion d'une mine au passage de leur carriole en Casamance, dans le sud du Sénégal, ont indiqué samedi un maire de la région et la présidence sénégalaise.

AFRICA RADIO

23 octobre 2021 à 21h36 par AFP

La Casamance est le théâtre d'un des plus vieux conflits d'Afrique, depuis que des indépendantistes y ont pris le maquis avec un armement rudimentaire après la répression d'une marche du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC) en décembre 1982. L'explosion est survenue vendredi après-midi dans le village de Kandiadiou, dans la sous-préfecture de Sindian, près de la frontière gambienne, a déclaré à l'AFP le maire de Sindian, Yankouba Sagna. "C'est une charrette qui a sauté sur une mine. Elle transportait des jeunes qui revenaient de la prière (musulmane) du vendredi", a dit M. Sagna. "La mine qui a explosé n'a pas été posée récemment. D'anciennes mines sont toujours dans les champs de cultures. A la faveur du ruissellement après la pluie, elles apparaissent. Nous avons toujours demandé le déminage de la zone", a-t-il ajouté. Le président sénégalais Macky Sall a, dans un message sur Twitter, exprimé sa "peine suite à l'accident provoqué par une mine antipersonnel" et présenté ses condoléances "aux familles des six personnes décédées". Deux des six personnes décédées étaient des élèves de primaire, a affirmé à la presse le chef de la communication du ministère de l'Education, Mohamed Moustapha Diagne, sans préciser leur âge. La Casamance, séparée de la majeure partie du reste du territoire sénégalais par la Gambie, est une des régions les plus pluvieuses du pays, où la saison des pluies est en passe de s'achever. Après avoir fait des milliers de victimes et ravagé l'économie, le conflit en Casamance a continué à basse intensité, avec des montées de tension comme le massacre de 14 hommes près de Ziguinchor en janvier 2018. L'armée a lancé en janvier des opérations en Casamance pour, selon elle, sécuriser le retour des personnes déplacées, répondre à des exactions de la rébellion contre des civils et mettre fin aux trafics de bois ou de cannabis.