Kenya : le président William Ruto condamne la mort "déchirante et inacceptable" d’un détenu critique de la police

Actus. Le président kényan William Ruto a qualifié ce mercredi 11 juin de « déchirante et inacceptable » la mort en détention d’un homme de 31 ans, survenue le weekend dernier après qu’il ait critiqué la police sur les réseaux sociaux. Alors que les forces de l’ordre avaient d’abord évoqué un suicide, l’autopsie a révélé de multiples lésions sur le corps, remettant en cause cette version officielle et suscitant une forte indignation dans le pays.

Kenya : le président William Ruto condamne la mort "déchirante et inacceptable" d’un détenu critique de la police
Le président du Kenya, William Ruto - Wikipédia

Dans un communiqué publié sur les réseaux sociaux, le président kényan s'est exprimé sur la mort d'Albert Ojwang, un blogueur décédé dans la nuit du samedi 7 au dimanche 8 juin, dans une cellule du commissariat de Nairobi.

Ce dernier avait été arrêté pour, « fausse publication », pour avoir critiqué la police, et aurait subi des blessures à la tête après s’être « frappé contre les murs de sa cellule », selon la police kényane. Il aurait été transporté à l’hôpital de Mbagathi où il est mort à son arrivée.

"Ce tragique incident, commis par la police, est déchirant et inacceptable", a-t-il déclaré dans un communiqué. La police avait initialement
affirmé que l'homme s'était suicidé durant sa détention, une thèse que des médecins légistes ont estimé "peu probable" mardi 10 juin, tant les lésions étaient nombreuses sur le corps et le crâne de la victime.

Un décès qui suscite l'indignation 

Sur les réseaux sociaux, des centaines d'internautes ont exprimé la même exaspération face aux brutalités policières et à la répression des voix critiques.

Cette affaire survient à quelques semaines du premier anniversaire des manifestations de juin 2024, violemment réprimées. Ces mobilisations dénonçaient la corruption, les hausses d’impôts, et un pouvoir jugé déconnecté des réalités sociales.

Des ONG accusent les forces de sécurité d’avoir tué au moins 60 personnes lors de ces manifestations, et d’avoir enlevé des dizaines d’opposants, notamment des jeunes. La mort d’Albert Ojwang vient raviver ce climat de peur et de défiance à l’égard des institutions.

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