Un soldat zambien de la Mission de l'ONU en Centrafrique (Minusca) a été tué vendredi 20 juin lors d'une attaque armée dans le nord-est du pays, a annoncé l'organisation dans un communiqué. Cette agression s’inscrit dans une série de violences visant les Casques bleus depuis le début de l’année.
La patrouille visée circulait à Am-Sissia 1, à 34 km de Birao, dans la préfecture de la Vakaga, non loin de la frontière soudanaise. "Deux soldats zambiens ont été blessés. L’un d’eux a succombé à ses blessures", précise le communiqué diffusé par la Minusca. Cette attaque porte à trois le nombre d’agressions mortelles recensées contre la mission depuis janvier 2025.
Plusieurs attaques en quelques mois
Les Casques bleus de la Minusca, présents en Centrafrique depuis 2014, ont perdu environ 150 hommes depuis le lancement de leur mission. Cette semaine déjà, deux soldats népalais avaient été blessés dans le sud-est du pays. En mars, un Kényan avait été tué dans le Haut-Mbomou, et un autre soldat tunisien en février dans le nord du pays.
Face à cette recrudescence, la cheffe de la Minusca, Valentine Rugwabiza, a exhorté "les autorités centrafricaines à tout mettre en œuvre pour identifier les auteurs de ces actes afin qu’ils soient traduits en justice".
Une région déstabilisée par le conflit au Soudan
La Vakaga, région frontalière du Soudan, est l’une des zones les plus instables du pays. Depuis le déclenchement de la guerre civile soudanaise en avril 2023, les Forces de soutien rapide (FSR) utilisent la Centrafrique comme zone de repli logistique et de recrutement, selon un rapport de l’ONU publié en juin 2024.
La Minusca, qui compte plus de 17 000 militaires, a dû intensifier ses patrouilles face à une situation sécuritaire "dégradée", d'après un rapport du HCR. Malgré le soutien militaire du groupe Wagner et de l’armée rwandaise, des violences continuent de secouer l’est et le nord-ouest du pays.
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