Visite d'Assimi Goïta en Russie. Défense, transports, énergie... De quoi le dirigeant du Mali et Vladimir Poutine ont-ils parlé ?

En visite officielle à Moscou, le chef de la junte au pouvoir au Mali, le général Assimi Goïta, a affirmé lundi 23 juin vouloir "renforcer" les relations avec la Russie, à l’occasion d’un entretien avec Vladimir Poutine au Kremlin.

"Je suis convaincu que cette visite sera l’occasion de renforcer nos relations", a déclaré Assimi Goïta, soulignant des secteurs stratégiques comme "la défense, les transports, l’économie". Il est arrivé dimanche 22 juin dans la capitale russe pour un séjour prévu jusqu’au jeudi 26 juin.

Vladimir Poutine a, lui aussi, salué "les bonnes perspectives" de coopération, évoquant les "ressources naturelles, l’énergie et la logistique". Le président russe a qualifié la visite de "grand plaisir", lors d’une réunion à laquelle ont également participé le ministre russe de l’Énergie, le vice-ministre de la Défense et les chefs de la diplomatie des deux pays.

Un rapprochement dans un contexte de violences accrues

Cette visite intervient alors que le Mali connaît une recrudescence d’attaques jihadistes, ciblant notamment des positions de l’armée. Le pays est en proie à une insécurité chronique depuis 2012, nourrie par les actions de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique, mais aussi par des tensions intercommunautaires et des actes criminels.

Sur le plan militaire, ce déplacement survient quelques jours après l’annonce du retrait du groupe paramilitaire russe Wagner, présent au Mali depuis 2021. Il est désormais remplacé par Africa Corps, une entité contrôlée directement par le ministère russe de la Défense.

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Une rupture assumée avec les partenaires occidentaux

Depuis leur arrivée au pouvoir à la suite de deux coups d’État en 2020 et 2021, les militaires au pouvoir à Bamako ont progressivement rompu les liens avec la France, ancienne puissance coloniale, au profit d’un partenariat stratégique avec Moscou. Un virage assumé sur les plans militaire, diplomatique et économique, dans une logique de souveraineté revendiquée.