Le ministère français des Affaires étrangères a fermement contesté samedi 16 août les accusations portées par les autorités maliennes contre un Français arrêté cette semaine à Bamako. Présenté par la junte comme un agent du renseignement, il est soupçonné d’avoir pris part à une tentative de déstabilisation des institutions. Paris affirme qu’il bénéficie du statut diplomatique et réclame sa libération immédiate.
Une arrestation sur fond de tensions politiques
Jeudi 14 août, Bamako avait annoncé avoir interpellé un ressortissant français, accusant des "États étrangers" de soutenir un groupuscule marginal de militaires maliens dans un projet de coup de force. Cette arrestation survient alors que les relations entre le Mali et la France, déjà fortement dégradées, sont au plus bas depuis l’arrivée au pouvoir de la junte dirigée par Assimi Goïta, après les coups d’État de 2020 et 2021.
Le Mali tourné vers la Russie
Depuis son arrivée, le colonel Goïta a opéré un rapprochement stratégique avec Moscou, marginalisant ses anciens partenaires occidentaux. La France, présente militairement au Mali pendant près d’une décennie dans la lutte contre les groupes jihadistes, a été poussée vers la sortie par les autorités de transition.
Un appel au respect de la convention de Vienne
La diplomatie française insiste sur le fait que le ressortissant arrêté bénéficie de la protection prévue par la convention de Vienne sur les relations diplomatiques. Paris affirme maintenir un dialogue avec Bamako pour obtenir sa libération rapide et mettre fin à ce qu’elle qualifie de "malentendu".
Envie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nousEnvie d'afficher votre publicité ?
Contactez-nous
L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.