Joseph Kabila, qui vit à l'étranger depuis plus de deux ans même s'il a récemment été vu dans l'est du pays, ne devrait pas être présent à l'ouverture de son procès. Il est poursuivi pour "participation à un mouvement insurrectionnel, crime contre la paix et la sécurité de l'humanité, homicide intentionnel par balles, trahison, apologie, viol, torture et déportation, occupation à force ouverte de la ville de Goma", selon l'acte d'accusation. Ces faits sont passibles de la peine de mort en RDC, où un moratoire sur l'exécution de la peine capitale en vigueur depuis 2003 a été levé en 2024 (aucune exécution n'a cependant eu lieu depuis).
Une procédure lancée par l’ex-ministre de la justice
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En avril, l'ex-ministre de la Justice Constant Mutamba avait saisi la justice militaire afin d'engager des poursuites contre M. Kabila "pour sa participation directe" au M23. Le procureur général de l'armée avait déposé une requête en levée de son immunité auprès du Sénat, qui l'avait approuvée par 88 voix contre cinq et avait autorisé les poursuites. M. Kabila bénéficiait de cette immunité en tant qu'ancien chef de l'Etat et sénateur à vie.
Un témoignage à charge contre Joseph Kabila
Un des principaux éléments exposés par le procureur est un témoignage qui attesterait que Joseph Kabila a tenu une conversation téléphonique avec un haut responsable du M23 au sujet d'un plan orchestré par le Rwanda visant à assassiner le président Tshisekedi.
D'après ce témoignage, Joseph Kabila aurait déconseillé la mise en oeuvre d'une telle machination qui aboutirait à ériger Felix Tshisekedi en "martyr", et aurait affirmé qu'un coup d'Etat militaire est préférable.
Opposant déclaré au président Tshsekedi
A lire : RDC : l'ex-président Joseph Kabila apparaît à Goma, ville sous contrôle du M23
Dans une rare allocution transmise en ligne le 23 mai, après la levée de son immunité, l'ancien dirigeant avait dénoncé la "dictature" du gouvernement Tshisekedi, et fustigé une justice n'étant plus selon lui "qu'un instrument d'oppression d'une dictature qui tente désespérément de survivre".
Joseph Kabila, qui avait quitté le pays fin 2023, a regagné en mai Goma, grande ville de l'est du pays contrôlée par le groupe armé M23 et des milices congolaises. Selon un proche de M. Kabila à l'AFP, aucune alliance formelle n'a été conclue entre l'ancien président Kabila et le M23, mais ils partagent un "même objectif": mettre fin au régime de Félix Tshisekedi.
Il reste l'incontournable ancien chef de l'État le plus combattu jamais abattu. On suit le vrai modèle, les jeunes, heureux sont ceux qui s'inspireront du leadership de Joseph Kabila.
— CORNEILLE NANGAA (@Revolutionm243) July 24, 2025
La vérité n'est pas une flatterie, focus lutte. pic.twitter.com/XZLAUOQAIy
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