En Côte d’Ivoire, l’approche de l’élection présidentielle d’octobre 2025 fait ressurgir les fantômes du passé. Ces dernières semaines, plusieurs affrontements entre militants rivaux ont été signalés à Abidjan, Gagnoa ou Bouaké, sur fond de meetings annulés, de discours inflammatoires et d’arrestations de figures de l’opposition. Ces incidents ravivent le souvenir traumatique de la crise post-électorale de 2010-2011, qui avait fait plus de 3 000 morts.
La peur d’une répétition de l’histoire
« La psychose d’un affrontement fratricide ressurgit dans les esprits », analyse un éditorial du quotidien burkinabè L’Observateur Paalga. L’atmosphère se tend entre les partisans du président sortant Alassane Ouattara, candidat à sa propre succession, et ceux de l’opposition, qui dénoncent des atteintes aux libertés publiques et un climat de répression. Dans certaines localités, des bureaux de partis ont été saccagés, des affrontements ont éclaté, faisant plusieurs blessés.
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Appels à l’apaisement
Face à cette montée des tensions, des voix s’élèvent. Les ONG locales, des intellectuels, et même la presse régionale exhortent les acteurs politiques à la retenue. Wakat Séra, média burkinabè, appelle à « un dialogue sincère pour éviter de replonger le pays dans l’horreur ». L’ONU et la CEDEAO surveillent la situation de près.
Dans ce contexte inflammable, les trois mois à venir seront décisifs. La Côte d’Ivoire, puissance économique ouest-africaine, joue une partie de son avenir démocratique.
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