Ecoutez Rami Abou Jamous
Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou réunit jeudi 07 août son cabinet de sécurité visant à enclencher une nouvelle étape de la guerre dans la Bande de Gaza. Les habitants de Gaza craignent une occupation totale du territoire palestinien par l’armée israélienne “On prend au sérieux ces déclarations parce qu’on a très bien compris que les buts de la guerre, c’est déporter les 2,5 millions de Palestiniens qui vivent dans la Bande de Gaza” déclare Rami Abou Jamous
#JournaldeGaza 🇵🇸 « Papa, je vais appeler la police. Il faut qu’ils arrêtent les tartifices. »
— ORIENT XXI (@OrientXXI) July 16, 2025
Rami Abou Jamous nous parle de son fils Walid, qui du haut de ses 4 ans comprend l’injustice qu’il vit à Gaza alors que le monde feint d’ignorer le génocide.https://t.co/aCZLEt80K7 pic.twitter.com/nhZ1IhGoyY
“Le plus dur, c’est entendre son fils dire : papa j’ai faim !”
Dans “Journal de Bord de Gaza” Rami Abou Jamous raconte la vie de tous les jours dans la Bande de Gaza du 21 février au 29 octobre 2024. Le journaliste, lauréat du prestigieux Prix Bayeux 2024, partage le quotidien de sa famille et de son peuple, les moments de souffrance, mais aussi l'espoir d'un ciel sans drones ni missiles, d'un toit qui ne serait pas fait d'un tissu de tente.
“Le plus dur aujourd’hui, c’est la famine. C’est entendre son fils dire : “Papa, j’ai faim” et on ne peut pas lui donner un morceau de pain. C’est le pire sentiment. Entendre son fils, crier famine, et le papa ne peut rien faire. C’est pire que les bombardements, c’est pire que le génocide que nous vivons” estime Rami Abou Jamous.
Rami Abou Jamous et son fils Walid/Rami Abou Jamous
“Nous vivons une mort lente et silencieuse” Rami Abou Jamous
Le journaliste livre avec une grande précision la chronique effarante de la guerre menée par Israël à Gaza, de la destruction des hôpitaux, des écoles et des universités, des édifices religieux, des infrastructures urbaines du territoire.” Nous vivons une mort lente et silencieuse” ajoute le journaliste palestinien.
“ A l’intérieur de nous, on est détruit”
Rami Abou Jamous raconte les exodes incessants au rythme des injections de l'armée israélienne et des bombardements massifs. Il raconte les innombrables victimes des bombes, ces vies pulvérisées de gens ordinaires “Malheureusement, on a perdu le plus cher, c’est la personne. Il faut reconstruire la personne. On est détruit, massacré. C’est un génocide à l’intérieur de nous. Cela prendra du temps pour nous reconstruire” déclare Rami Abou Jamous.
“On veut la paix”
Malgré le récit des bombardements massifs et des innombrables morts, Rami Abou Jamous émoigne également de son espoir d'un retour à la paix “J’ai des amis israéliens, franco-israéliens, on veut la paix, on est toujours en contact. Nous, ce que l’on veut, c’est un état palestinien, pour vivre à côté des Israéliens ” affirme le journaliste palestinien.
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Rami Abou Jamous évoque également longuement les relations père-fils, les conséquences de la guerre sur la société palestinienne et les critiques, de plus en plus vives, des Palestiniens envers le Hamas.
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