Les combats s'intensifient à l'est de la République démocratique du Congo

International. Alors que les négociations se poursuivent à Doha, au Qatar, dans le cadre des efforts de paix, les combats reprennent à l’est de la République démocratique du Congo (RDC) entre le groupe armé du M23 et l’armée congolaise.

Les combats s'intensifient à l'est de la République démocratique du Congo
Un soldat de la FARDC durant la parade militaire conjointe avec un bataillon béninois dans la province du Katanga en RDC. - Wikimedia Commons

L’est de la République démocratique du Congo connaît un regain de tensions entre le groupe armé antigouvernemental M23 et l’armée congolaise, les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC). Ces violences surviennent alors que plusieurs processus de négociation sont en cours, avec l'appui des États-Unis et du Qatar. La RDC et le Rwanda ont signé un accord de paix fin juin. En juillet dernier, un engagement à instaurer un cessez-le-feu a été signé par Kinshasa et le M23.

Cependant les affrontements se poursuivaient dimanche 21 septembre, le groupe armé s'est emparé de la localité de Nzibira, cité minière située à environ 80 km au sud-ouest de Bukavu (à l'est du pays) et réputée pour ses gisements d’or ainsi que de cassitérite, un minerai d'étain, selon des sources locales et sécuritaires.

Des accusations mutuelles

Nzibira "est aux mains du M23 après d’intenses combats dimanche contre les combattants Wazalendo", surnom des milices locales qui appuient l’armée congolaise, a déclaré à l’AFP un acteur de la société civile locale sous couvert de l’anonymat. Une source au sein de l’armée congolaise a confirmé cette information.

Le M23 et les FARDC se sont mutuellement accusés, vendredi 19 et samedi 20 septembre, par communiqués interposés, de "piétiner" les efforts de paix ou d’en "violer" les principes. Le groupe armé s’est déclaré désormais en position de "légitime défense", tandis que les FARDC se réservent à présent "le droit de riposter". Les forces régulières ont dénoncé de multiples attaques du M23 sur leurs positions dans le Sud-Kivu et le Nord-Kivu, tandis que le M23 les avait quant à lui accusées d’avoir mené des frappes de drones sur plusieurs localités.

L’armée burundaise a renforcé sa présence à la frontière

Les observateurs redoutent une offensive du M23 sur Uvira, ville d’un demi-million d’habitants du Sud-Kivu, faisant face à la capitale économique burundaise, au nord du lac Tanganyika, et encore sous contrôle de l’armée congolaise et des milices pro-Kinshasa. L’armée burundaise a renforcé sa présence à la frontière, selon des sources sécuritaires.

Des exactions contre des civils

L’est congolais, frontalier du Rwanda et riche en ressources, est en proie à des conflits depuis trois décennies. Les violences se sont intensifiées entre janvier et février avec la prise, par le M23 soutenu par Kigali et son armée, des grandes villes de Goma et Bukavu.

Ces derniers mois, une fragile accalmie s’était installée dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu. Des exactions contre des civils (meurtres, enlèvements, viols) ont toutefois été dénoncées par les ONG et un rapport des Nations unies dans les territoires contrôlés par le M23.

Avec l'AFP.

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