Niger. Un maire et son garde du corps tués dans l'ouest du pays, en proie aux violences terroristes

Actus. Issa Santi, maire de Gorouol, au Niger, et son garde du corps ont été tués lundi 22 septembre dans une attaque de jihadistes présumés à Tillabéri, région de l’ouest du Niger particulièrement exposée aux violences terroristes.

Niger. Un maire et son garde du corps tués dans l'ouest du pays, en proie aux violences terroristes
Un maire de l'ouest du Niger a été tué lundi 22 septembre, dans une région touchée par les violences terroristes. - NigerTZai - Wikicommons

Le maire de la commune de Gorouol, dans l’ouest du Niger, et son garde du corps ont été tués lundi 22 septembre dans une attaque imputée à des jihadistes. L’annonce a été faite mardi 23 septembre par des sources locales et associatives. Cette région frontalière du Burkina Faso et du Mali est l’une des plus touchées par les violences terroristes.

Une embuscade meurtrière

Issa Santi, nommé administrateur délégué de Gorouol par les autorités militaires et figure de la société civile, a été abattu alors qu’il se rendait sur un site aurifère. Escorté par des miliciens locaux d’autodéfense, il a été "intercepté par des terroristes sur des motos" qui "ont ouvert le feu sur eux", a rapporté une source locale. Le mouvement M62, soutien au régime en place, a dénoncé "une attaque terroriste" et confirmé la mort du maire et de son garde du corps. "La commune rurale de Gorouol est en deuil", a réagi un habitant, sous couvert d’anonymat pour des raisons de sécurité.

Une région en proie à la terreur

Située dans le département de Téra, la région de Tillabéri subit régulièrement des violences de groupes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Malgré une présence militaire accrue, les attaques continuent de frapper indistinctement civils et militaires : 22 villageois ont été massacrés la semaine dernière, après 20 civils tués dans un camion en août et 71 fidèles abattus en juin en pleine prière. Depuis 2016, une centaine de chefs religieux et coutumiers ont également été assassinés, selon des ONG locales. Human Rights Watch a exhorté récemment Niamey à "faire plus pour protéger" les populations de Tillabéri.

Newsletter

Restez informé ! Recevez des alertes pour être au courant de toutes les dernières actualités.
Réagir à cet article

L'espace des commentaires est ouvert aux inscrits.
Connectez-vous ou créez un compte pour pouvoir commenter cet article.

En direct
Les rendez-vous santé
Nos applications
Facebook
Twitter
Instagram
Niger. Un maire et son garde du corps tués dans l'ouest du pays, en proie aux violences terroristes