Surnommée "Black Diamond", l’ex-chef rebelle libérienne de 43 ans Mayama Sesay a été expulsée des États-Unis vendredi 5 septembre. Elle y résidait depuis mars 2014, était entrée sur le territoire américain avec un visa de tourisme et s’était mariée avec un citoyen du pays et avait fait une demande de visa de résidence permanent. Au Liberia, elle serait considérée comme une "criminelle de guerre" selon le communiqué de l’ICE.
Le rôle du "Black Diamond" dans le conflit civil au Liberia
Mayama Sesay était impliquée dans la guerre civile au Liberia entre 1999 et 2003. "Pendant le conflit, elle s'est fait connaître pour sa brutalité, notamment en attachant et en frappant les soldats capturés, et en tirant des obus de mortier pour terroriser et tuer des civils" indique le communiqué de l’ICE. Elle a notamment été un élément important dans le recrutement d'enfants soldats. Mayama Sesay commandait un groupe de combattants entièrement féminin connu appelé Women's Artillery Commandos. Ce dernier faisait partie du groupe rebelle des Libériens unis pour la réconciliation et la démocratie (LURD). Le groupe de rebelles avaient à l’époque le soutien des États-Unis, en opposition à l’ex-président Charles Taylor.
La décision de la justice américaine
Les deux guerres civiles au Liberia (1989-2003) ont été particulièrement violentes (massacres de civils, tortures, viols, cannibalisme, enrôlement d'enfants soldats) et ont causé 250 000 morts. Lors de son entretien avec les services de l'immigration, Mayama Sesay avait nié être "Black Diamond". L’ex-cheffe rebelle avait été arrêtée le samedi 19 avril à Atlanta par les forces de l’ordre après une décision de la justice américaine.
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