Depuis mi-juillet, l’Eswatini a accueilli et incarcéré quinze hommes expulsés par Washington, au même titre qu'au moins cinq autres pays africains. Le ministre des Finances Neal Rijkenberg a admis que le gouvernement avait bien reçu 5,1 millions de dollars (4,3 millions d'euros), une somme conforme à un texte d'accord divulgué par l'ONG Human Rights Watch (HRW) et des médias. Le pays devrait, à terme, accueillir 160 personnes expulsées du territoire américain.
Problématique éthique
Selon plusieurs groupes de préservation des droit humains, ces transferts de migrants vers des pays tiers, aux termes d'accords souvent tenus secrets, relèvent du trafic d'être humains. "On nous a dit que c'était pour les expulsés des États-Unis après que nous ayons enquêté", a déclaré le ministre des finances, ajoutant que son ministère avait été tenu écarté tout au long du processus.
Lors de l’expulsion du premier groupe de migrants, les États-Unis ont affirmé qu'il s'agissait d'"étrangers criminels", condamnés notamment pour meurtre ou viol sur mineur. Leurs avocats ont affirmé qu’ils avaient entièrement purgé leur peine au moment de leur arrestation par la police américaine de l’immigration (ICE). Parmi les 14 hommes encore détenus en Eswatini figurent un Cubain, un Yéménite, un Laotien, au moins quatre Vietnamiens, un Philippin et un Cambodgien. L’un d’eux avait regagné son pays d’origine, la Jamaïque, en septembre. Ils sont tous détenus dans le centre correctionnel de Matsapha, près de la capitale Mbabane, connu pour détenir les prisonniers politiques.
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