Côte d’Ivoire : les coopératives réclament une revalorisation du différentiel après la hausse du prix du cacao

Actus. Malgré la hausse historique du prix du cacao à 2 800 FCFA/kg, les sociétés coopératives jugent le différentiel trop faible. Elles demandent un ajustement pour éviter la faillite de nombreuses structures.

Côte d’Ivoire : les coopératives réclament une revalorisation du différentiel après la hausse du prix du cacao
Ehora Yao Léonard, a estimé dimanche 5 octobre à Abengourou que la marge actuelle de 100 FCFA/kg ne permet plus de couvrir les charges des sociétés coopératives - Archives - DR.

Cinq jours après l’annonce du nouveau prix du cacao à 2 800 FCFA/kg, la Coordination rurale de Côte d’Ivoire (CR-CI) appelle à un ajustement du différentiel coopératif. Son président, Ehora Yao Léonard, a estimé dimanche 5 octobre à Abengourou que la marge actuelle de 100 FCFA/kg ne permet plus de couvrir les charges des sociétés coopératives.

Il a rappelé que ce différentiel, destiné à soutenir les coûts de fonctionnement, n’a pas évolué malgré la forte hausse du prix bord champ. « Quand le cacao valait 850 FCFA, le différentiel était de 80 FCFA. Aujourd’hui, il reste bloqué à 100 FCFA », a-t-il déploré.

Des coopératives fragilisées

Selon la CR-CI, cette stagnation menace directement la viabilité économique des structures rurales. « Avec un prêt de 120 millions FCFA pour financer un chargement, une coopérative ne réalise même pas 1 % de chiffre d’affaires », a averti M. Ehora, soulignant l’incapacité à assumer les intérêts bancaires, les salaires et les frais de fonctionnement.

- Lire aussi > Côte d’Ivoire : Alassane Ouattara fixe les nouveaux prix du cacao et du café pour la campagne 2025-2026

Un appel au Conseil du café-cacao

La Coordination rurale demande donc au Conseil du café-cacao et aux autorités de revaloriser le différentiel à au moins 150 FCFA/kg. Un ajustement jugé vital pour maintenir les activités et préserver l’équilibre du secteur.

« Nous ne réclamons pas l’impossible, mais les moyens de travailler dans de bonnes conditions », a insisté le président de la CR-CI.

Un enjeu stratégique pour la filière

Alors que la Côte d’Ivoire, premier producteur mondial, mise sur la revalorisation des revenus des planteurs, les coopératives rappellent leur rôle central dans la collecte et la commercialisation du cacao. Sans un soutien accru, beaucoup pourraient cesser leurs activités, au risque de fragiliser toute la filière.

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