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Côte d’Ivoire : le PPA-CI boycotte les législatives, un de ses cadres inculpé pour “actes terroristes”

Actus. L’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo a annoncé, jeudi 06 novembre que son parti, le PPA-CI, ne participera pas aux élections législatives prévues le 27 décembre. La décision intervient alors qu’un haut responsable de la formation, Damana Pickass, vient d’être inculpé pour des faits liés à la présidentielle d’octobre.

Côte d’Ivoire : le PPA-CI boycotte les législatives, un de ses cadres inculpé pour “actes terroristes”
L'ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, président du PPA-CI - Wikimedia commons

Le PPA-CI dénonce un “environnement délétère” 

Réuni jeudi soir à Abidjan, le Parti des peuples africains – Côte d’Ivoire (PPA-CI) a décidé “de ne pas participer aux prochaines élections législatives”. Dans un communiqué, la formation fondée par Laurent Gbagbo invoque “deux raisons essentielles : les conditions d’élections crédibles ne sont pas réunies” et “l’environnement socio-politique délétère ne s’y prête pas (répression, persécutions, harcèlement judiciaire)”. 
“Il faudrait que le gouvernement accepte de repousser la date des élections”, a plaidé M. Gbagbo lors de cette réunion, selon un extrait de son discours diffusé sur la page Facebook du parti. 
Le principal parti d’opposition, le PDCI de Tidjane Thiam, allié du PPA-CI au sein du “Front commun”, a pour sa part confirmé sa participation au scrutin.

“Y aller en décembre, c’est couvrir la forfaiture qui a eu lieu, c’est couvrir les blessures et les morts”, a encore déclaré l’ancien chef d’État, exclu du scrutin présidentiel d’octobre dernier, remporté par Alassane Ouattara avec près de 90 % des voix. 

Un proche de Gbagbo inculpé pour “actes terroristes” 

Jeudi également, Damana Pickass, haut cadre du PPA-CI et fidèle de Laurent Gbagbo, a été inculpé et placé sous mandat de dépôt pour “actes terroristes”, “assassinat” et “complot contre l’autorité de l’État”, selon le procureur de la République, Oumar Braman Koné. 
Arrêté mardi près d’Abidjan, M. Pickass est accusé d’avoir “appelé à l’insurrection populaire et au renversement des institutions”. Dans une vidéo diffusée le 16 octobre, il avait exhorté les Ivoiriens à manifester contre le pouvoir. “Ce sont des chefs d’accusation surabondants qu’il ne reconnaît pas”, a réagi son avocate, Me Roselyne Serikpa, contactée par l’AFP. Le PPA-CI, de son côté, “exige sa libération immédiate et sans conditions”.

Climat tendu avant le scrutin 

La présidentielle d’octobre, marquée par des violences sporadiques, a fait au moins 11 morts selon les autorités, et 27 selon l’opposition. Plus d’une centaine de personnes ont été condamnées à trois ans de prison ferme pour avoir participé aux manifestations. 

A lire aussi : Présidentielle en Côte d'Ivoire. Sans surprise, le Conseil constitutionnel valide la réélection d'Alassane Ouattara
  
Alors qu’une nouvelle mobilisation de l’opposition est annoncée samedi, le climat politique reste tendu à quelques semaines des législatives. Le président Alassane Ouattara doit prêter serment pour un quatrième mandat le 8 décembre, conformément à la Constitution. 

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