Dans un courrier de 6 pages adressé notamment à l'ONU, l'Union africaine, la Cour pénale internationale, l'Union Européenne ou encore l'Assemblée nationale française, le Parti des peuples africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI) demande à ces destinataires de l'aider à "faire respecter" la Constitution. "Notre Constitution ne prévoit ni trois, ni quatre mandats. Nous souhaitons que nos amis le constatent et soient clairs sur ce point. Ne pas le faire serait perçu comme un acte de complicité avec le régime d'Alassane Ouattara et le peuple ivoirien en tiendra compte", ajoute le parti. La loi fondamentale ivoirienne prévoit un maximum de deux mandats, mais le Conseil constitutionnel estime qu'avec la nouvelle Constitution adoptée en 2016, le compteur des mandats présidentiels avait été remis à zéro.
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Une “médiation internationale”’
Le PPA-CI appelle également à une "médiation internationale" sous l'égide de l'ONU ou de l'UA pour notamment "prévenir une crise électorale à haut risque". Si le pays a connu plusieurs crises électorales meurtrières - 3.000 morts en 2010-2011 et 85 en 2020 - les derniers scrutins locaux se sont déroulés dans le calme. Laurent Gbagbo ne peut participer au scrutin, sa candidature ayant été jugée irrecevable, en raison de sa radiation par la justice de la liste Électorale. Et l'opposition est vent debout contre un possible quatrième mandat d’Alassane Ouattara qu'elle juge inconstitutionnel.
"Nous en appelons à la responsabilité de tous pour garantir des élections paisibles"
En visite depuis une semaine en Côte d'Ivoire, le représentant spécial du Secrétaire général de l'ONU pour l'Afrique de l'ouest et le Sahel, Leonardo Santos Simao, a rencontré les principaux acteurs politiques. "Nous en appelons à la responsabilité de tous pour garantir des élections paisibles", a-t-il notamment déclaré après une entrevue avec le chef de l'Etat. "Le processus électoral suit normalement son cours. Les candidats déclarés éligibles se préparent à aller en campagne", à partir du 10 octobre, a affirmé mercredi le porte-parole du parti au pouvoir Kobenan Kouassi Adjoumani.
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