Une exécution en pleine rue. Dans la ville de Tonka, dans la région de Tombouctou, la jeune tiktokeuse malienne Mariam Cissé, populaire sur la plateforme grâce à ses vidéos sur le quotidien local, a été tuée vendredi 7 novembre par des jihadistes présumés.
Selon les informations fournies à l’AFP par un membre de sa famille, une source sécuritaire et un élu local, la jeune femme avait été enlevée la veille et accusée de « collaborer avec l’armée malienne ».
D’après son frère, témoin direct de la scène, Mariam Cissé a été amenée à moto sur la place de l’Indépendance, à Tonka, avant d’être fusillée publiquement. Une source sécuritaire évoque un acte de « barbarie », tandis qu’un responsable local parle d’un « crime ignoble ».
Âgée d’une vingtaine d’années, la jeune créatrice de contenus comptait plus de 90.000 abonnés sur TikTok. Son exécution provoque une vive émotion dans le pays.
Un contexte sécuritaire explosif
Le Mali fait face depuis 2012 à une crise sécuritaire profonde, alimentée par les groupes jihadistes affiliés à Al-Qaïda et à l’organisation État islamique, mais aussi par des violences communautaires.
La junte au pouvoir depuis 2020 doit également affronter une grave crise économique.
Ces dernières semaines, le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (JNIM) a imposé un blocus sur les importations de carburant, provoquant des pénuries jusque dans Bamako et paralysant une partie de l’activité du pays.
L’exécution de Mariam Cissé s’inscrit dans une stratégie d’intimidation croissante à l’égard des civils et accentue encore la pression sur un régime fragilisé.
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