Le nombre de Sud-Africains persuadés que leurs élus sont corrompus a fortement augmenté ces dernières années, passant de 25% en 2008 à 40% en 2011, selon un baromètre publié mercredi dans la presse.
"Il y a une forte augmentation de la proportion de personnes interrogées qui pensent que leurs députés sont impliqués dans des affaires de corruption", a précisé Cherrell Africa, chercheuse à l'université du Cap occidental, qui a collaboré à l'enquête avec l'institut Idasa pour la démocratie en Afrique du Sud.
"En 2008, ils étaient 25% à estimer que +presque tous+ voire +la plupart+ des membres du Parlement étaient impliqués dans la corruption, contre 40% en 2011, a-t-elle ajouté.
Le Parlement sud-africain est dominé depuis 1994 par une majorité de députés issus de l'ANC, le Congrès national africain, la formation dirigée par Nelson Mandela à l'époque où il a négocié la fin du régime de l'apartheid.Aux dernières élections de 2009, l'ANC a remporté plus des deux-tiers des sièges.
Selon l'étude, l'image des élus locaux, communaux et provinciaux, n'est guère plus reluisante auprès de la population puisque près des trois-quart des personnes interrogées indiquent ne jamais s'adresser à eux en cas de problème.
Le bilan en matière de lutte contre la corruption est l'un des points faibles des dix-huit ans de pouvoir de l'ANC, avec la faillite du système éducatif.En octobre, le président Jacob Zuma a dû procéder à un remaniement ministériel et se séparer de deux ministres, après avoir été longtemps accusé de fermer les yeux sur les malversations de son équipe.
En janvier, les syndicats sud-africains regroupés dans la puissante confédération Cosatu ont lancé une campagne anti-corruption "Corruption watch", appelant la population à signaler par sms ou par e-mail les cas d'abus.
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