Selon La Lettre A, une publication spécialisée, "les dirigeants de Libération, Laurent Joffrin et Pierre Fraidenraich, ont été récemment entendus comme témoins concernant un forum organisé par le quotidien à Libreville en 2015", et qui "faisait la part belle aux représentants du régime gabonais". D'après La Lettre A, "l'enquête aurait été ouverte après un signalement de Tracfin concernant des flux financiers entre le Gabon et la France".Dans un communiqué envoyé à l'AFP, les cogérants du quotidien, Clément Delpirou et Laurent Joffrin, ont confirmé l'ouverture de cette enquête, mais ont défendu l'organisation et l'impartialité de ce forum et assuré que le journal n'avait bénéficié d'aucune transaction irrégulière."Les mouvements de fonds entre le Gabon et la France sont surveillés par les autorités françaises", et "une enquête préliminaire a ainsi été ouverte au sein du parquet financier de Paris, à laquelle la direction du journal et son actionnaire ont évidemment coopéré", ont indiqué cogérants de Libération, dans une déclaration transmise à l'AFP.Mais ils ont assuré tout d'abord qu'il ne s'agissait pas d'une opération à la gloire du régime d'Ali Bongo. "Le caractère libre et contradictoire du Forum ne souffre d'aucune contestation", et il s'est déroulé, en octobre 2015, "dans des conditions très satisfaisantes", estiment-ils, soulignant que Libération a décidé "souverainement des thèmes abordés, les tables rondes sont toutes plurielles et les représentants du gouvernement sont des participants parmi d'autres, ni plus ni moins"."En revanche, le montant de la facturation liée peut surprendre, même si il est comparable au montant d'autres opérations de même nature réalisées par des structures françaises", admettent les cogérants, qui précisent que le quotidien a touché 450.000 euros, et PMP, sa maison mère de l'époque, 3 millions.Après l'ouverture de l'enquête préliminaire, "le groupe a immédiatement diligenté une enquête interne, qui a par ailleurs mis au jour une commission reversée à un intermédiaire local de l'ordre de 500.000 euros (prélevée sur les 3 millions d'euros) et des intérêts personnels d'un manager de l'époque avec les milieux d'affaires gabonais, deux faits qui n'étaient connus en rien chez Libération", indiquent les deux responsables."En revanche, aucune irrégularité n'a été constatée dans les flux financiers dont Libération et sa holding ont bénéficié et qui ont servi à combler le déficit du journal", ont-ils ajouté.
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