C'est au Centre des expositions de Diamniadio, la ville nouvelle bâtie à 32 km de la capitale, vitrine de son Plan Sénégal émergent (PSE) lancé en 2014, que Macky Sall, 57 ans, qui se définit comme un libéral social, a choisi de prêter serment devant les sept membres du Conseil constitutionnel.
"En vous renouvelant leur confiance, vos concitoyens ont pour le moins validé votre bilan et adhéré à votre projet de société", a déclaré avant la prestation de serment le président du Conseil constitutionnel, Pape Oumar Sakho, cinq semaines après sa réélection dès le premier tour.
Il a été élu avec 58,26 % des voix, loin devant l'ex-Premier ministre Idrissa Seck (20,51%), le candidat antisystème Ousmane Sonko (15,67%), le président d'université privée Issa Sall (4,07%) et l'ex-ministre Madické Niang (1,48%).
"Si cette élection du 24 février 2019 a été si particulière, c'est aussi, et peut-être surtout, parce que de nouvelles perspectives économiques semblent s'ouvrir à notre pays.Elles en ont décuplé les enjeux et exacerbé les passions", a souligné M. Sakho, en référence à la production d'hydrocarbures attendue à partir de 2021-2022.
M. Sall, en costume bleu marine, la main droite tendue, a ensuite prêté serment "devant Dieu et devant la nation sénégalaise", en présence de ses pairs, essentiellement d'Afrique de l'Ouest, dont Ibrahim Boubacar Keïta (Mali), Adama Barrow (Gambie), Alpha Condé (Guinée), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), ou encore George Weah (Liberia) et Alassane Ouattara (Côte d'Ivoire).
Mais les présidents d'autres régions d'Afrique subsaharienne étaient également présents, notamment Félix Tshisekedi (RDC), Denis Sassou Nguesso (Congo), Paul Kagame (Rwanda) ou Sahle-Work Zewde (Ethiopie).
- Bain de foule -
Macky Sall s'est ensuite engagé à être "le président de toutes les Sénégalaises et de tous les Sénégalais".
"Je renouvelle par conséquent mon appel au dialogue, sans exclusive.Un dialogue constructif et ouvert à toutes les forces vives du pays, à toutes les forces politiques, à toutes les forces économiques et sociales", a-t-il ajouté, alors que ses opposants ont jusqu'ici rejeté la main tendue après la proclamation officielle de sa victoire le 5 mars.
L'opposition a dénoncé l'invalidation des candidatures de Karim Wade, fils et ancien ministre de son prédécesseur Abdoulaye Wade (2000-2012), et de Khalifa Sall, maire déchu de Dakar, tous deux frappés par des condamnations judiciaires, ainsi que l'instauration d'un nouveau système de parrainages qui a éliminé 20 des 27 prétendants.
Le cortège a ensuite quitté Diamniadio pour le palais présidentiel, dans le centre de Dakar.Dans une voiture à toit ouvrant, Macky Sall a salué, en compagnie de son épouse, ses partisans venus l'acclamer le long du parcours.
Dans le premier discours de son second mandat, Macky Sall a promis de "renforcer les acquis" du premier mandat, assurant que la jeunesse resterait une "priorité grâce à des politiques de l'emploi et de la formation favorisant l'esprit d'entreprise et les nouvelles technologies".
Il s'est également engagé pour des "politiques publiques en faveur des femmes et des filles", la promotion d'un "habitat décent" et la "sauvegarde de l'environnement".
La France était représentée par l'ancienne ministre de l'Environnement Ségolène Royal et les Etats-Unis par Mark Green, administrateur de l'Agence américaine pour le développement international (USAID).
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