Dans la perspective du renouvellement de son mandat en juin, il "demande au secrétaire général de présenter des options en vue d'une possible adaptation significative de la Minusma (...) afin que cette dernière renforce l'efficacité de son soutien à la mise en oeuvre de l'accord" de paix de 2015, "sans pour autant mettre en péril la stabilité du Mali et de sa région", indique la déclaration rédigée par la France.Vendredi, les Etats-Unis avaient jugé qu'il était temps d'évaluer si une mission de maintien de la paix de l'ONU était toujours la meilleure solution au vu de l'insécurité qui continue de régner au Mali.En regrettant le manque de progrès dans l'application de l'Accord de paix, ils avaient été les premiers à réclamer des options à Antonio Guterres sur l'avenir des 14.000 Casques bleus déployés depuis 2013 dans le pays.Trois ans et demi après l'accord de paix de 2015, des zones entières du pays échappent encore au contrôle des forces maliennes, françaises et de l'ONU, qui sont régulièrement visées par des attaques meurtrières.Dans sa déclaration, le Conseil de sécurité "regrette vivement que plusieurs dispositions de l'Accord (...) n'aient pas encore été pleinement appliquées, voire amorcées, malgré ses appels répétés dans ce sens, ces derniers mois".Il cite un manque de décentralisation d'administrations dans le Nord, une démobilisation et une réintégration de combattants insuffisantes.S'il note "certains progrès" depuis l'élection présidentielle de 2018, le Conseil de sécurité rappelle disposer de "sanctions" pour les contrevenants à l'accord de paix. Comme l'avait réclamé vendredi la France, il demande au gouvernement une "nouvelle feuille de route" pour s'y conformer pleinement.Vendredi, Antonio Guterres avait affirmé voir "de forts risques que la situation dégénère" au Mali. Présent à New York, le Premier ministre malien Soumeylou Boubèye Maiga avait lui mis en garde contre toute réduction de la Minusma, jugeant qu'"une réduction des moyens ou des missions de la Minusma" aurait "des conséquences extrêmement négatives" qui aboutiraient "au final au renforcement des groupes terroristes et à une nouvelle dégradation de la situation".
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