Peu après son arrivée au pouvoir en 1980, M. Mugabe a ordonné une violente répression contre les dirigeants et les partisans d'un parti qui avait combattu à ses côtés pour évincer le régime de la minorité blanche à la tête de ce qui s'appelait la Rhodésie.Entre 1983 et 1984, environ 20.000 civils, alors considérés comme des dissidents, ont été tués dans la région du Matabeleland (sud-ouest), selon les chiffres avancés par les historiens.Alors ministre de la Sécurité, l'actuel président du Zimbabwe Emmerson Mnangagwa est accusé d'avoir été l'un des principaux artisans de cette répression meurtrière.En 2018, M. Mnangagwa avait qualifié ces événements de "tache" dans l'histoire du pays. Mais il avait exclu toute excuse.Mercredi, le quotidien d'Etat The Herald a annoncé que l'Etat allait émettre des avis de naissance et de décès pour les victimes de l'opération baptisée "Gukurahundi", littéralement "séparer le bon grain de l'ivraie" en langue shona."Cela va faciliter l'exhumation et un nouvel enterrement des victimes", a indiqué une haute fonctionnaire du ministre de la Justice, Virginia Mabhiza, citée par le journal."Nous allons aussi mettre en place des mécanismes pour permettre aux victimes de +Gukurahundi+ de parler des événements", a-t-elle ajouté, "certaines en souffrent toujours".Contraint à la démission par un coup de force de l'armée et de son parti fin 2017, Robert Mugabe, âgé aujourd'hui de 94 ans, a toujours refusé de reconnaître sa responsabilité dans les massacres, évoquant un "moment de folie".
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