"La communauté internationale ne peut tolérer des faits aussi graves", a assuré le pape après la traditionnelle prière de l'Angelus sur la place Saint-Pierre.
"Je souhaite que soient organisés de manière étendue et concertée les corridors humanitaires pour les migrants les plus dans le besoin", a-t-il ajouté.
Le souverain pontife argentin, qui a fait de la défense des migrants l'un des axes majeurs de son pontificat, a aussi appelé les fidèles à "prier pour les pauvres personnes sans défense tuées ou blessées mardi dans l'attaque aérienne qui a touché un centre de détention de migrants en Libye".
Après la mort de 44 migrants dans un raid aérien mardi soir contre leur centre à Tajoura, une banlieue est de Tripoli, quelque 300 migrants y sont toujours détenus, selon l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Leur situation est devenue plus critique depuis le début de l'offensive militaire le 4 avril du maréchal Khalifa Haftar, homme fort de l'est libyen, pour conquérir Tripoli, siège du Gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par l'ONU.
La frappe menée mardi tard à Tajoura a été attribuée par le gouvernement d'union nationale (GNA) basé à Tripoli aux forces rivales de Khalifa Haftar engagées dans une offensive pour s'emparer de la capitale d'un pays plongé dans le chaos depuis 2011.
Mais le porte-parole des forces pro-Haftar, Ahmad al-Mesmari, a démenti toute implication dans l'attaque, accusant en retour le GNA de "fomenter un complot" pour leur faire endosser la responsabilité du carnage.
Le centre de détention touché par l'attaque abritait environ 600 migrants, en majorité érythréens et soudanais, et deux de ses cinq hangars ont été touchés, selon le responsable du centre Noureddine al-Grifi.Quelque 120 migrants se trouvaient dans le hangar n°3 qui a été touché de plein fouet.
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