Algérie: peine réduite en appel pour un ancien puissant chef de la police

Un ancien puissant chef de la police, poursuivi pour "enrichissement illicite" et "détournement de foncier", a vu sa peine réduite à huit ans de prison à l'issue d'un nouveau procès en appel à Alger, a indiqué mercredi l'agence de presse officielle APS.

AFRICA RADIO

24 novembre 2021 à 14h21 par AFP

Abdelghani Hamel, ex-directeur général de la sûreté nationale (DGSN) sous la présidence de Abdelaziz Bouteflika, incarcéré depuis plus de deux ans, avait été condamné à 12 ans de prison ferme lors d'un premier procès en appel en août 2020. Ses enfants, poursuivis dans la même affaire, avaient été condamnés à des peines d'emprisonnement allant de cinq à huit ans. Le procureur général avait requis 16 ans de prison ferme contre M. Hamel et 12 ans contre chacun de ses trois enfants. Ils ont été rejugés après que la Cour suprême a accepté leurs pourvois en cassation, selon la même source. Des peines allégées par rapport au premier jugement, allant de trois à cinq ans de prison, ont été également prononcées contre les enfants de M. Hamel, Mourad, Chafik et Ameyar, a-t-on précisé de même source. Un ancien ministre et wali (préfet), jugé dans cette affaire, Abdelmalek Boudiaf a été acquitté. Le premier procès a révélé que l'ex-chef de la police et les membres de sa famille, à la tête d'une immense fortune, avaient acquis illégalement de nombreuses habitations et des terrains dans plusieurs régions d'Algérie. Considéré un temps comme un potentiel successeur de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika, M. Hamel avait été limogé contre toute attente en juin 2018 sur fond de scandale de trafic de drogue. M. Hamel, un général de la gendarmerie à la retraite, avait été interrogé en mai 2019 après la découverte de 700 kilos de cocaïne dans le port d'Oran, un trafic dans lequel auraient été impliqués de hauts fonctionnaires, magistrats, dirigeants ou généraux influents au sein du régime. Il avait été placé en détention en juillet 2019 dans le cadre d'une offensive judiciaire lancée contre d'influents ex-responsables politiques et hommes d'affaires après la chute de M. Bouteflika en avril 2019.