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Les Etats-Unis dénoncent l'arrestation d'observateurs électoraux au Zimbabwe

Les Etats-Unis ont accusé jeudi les autorités du Zimbabwe d'avoir arrêté des observateurs chargés de veiller au bon déroulement du scrutin législatif et présidentiel et appelé à leur libération.

AFRICA RADIO

25 août 2023 à 5h36 par AFP

Une quarantaine d'observateurs zimbabwéens ont été arrêtés dans un hôtel de Harare mercredi soir et leurs ordinateurs et leurs téléphones portables saisis, selon la police. Jeudi, les électeurs ont voté pour la deuxième journée consécutive, le scrutin ayant été prolongé d'une journée en raison de retards importants constatés la veille à cause d'un manque de matériel de vote. "La perquisition de la police contre (des représentants) de la société civile qui observent légitimement les élections atteste du manque de respect du gouvernement du Zimbabwe pour des élections libres et équitables", a écrit le porte-parole du département d'Etat, Matthew Miller, sur X (anciennement Twitter). "Nous sommes consternés de voir jusqu'où ils iront pour saper la crédibilité de leurs propres élections", a-t-il souligné, fustigeant la longueur de la procédure dont ils font l'objet. L'Agence américaine d'aide pour le développement international (USAID), qui s'est associée à des groupes de la société civile au Zimbabwe, a estimé qu'en agissant ainsi les autorités vont à l'encontre de leur décision d'autoriser la présence d'observateurs. "Nous appelons le gouvernement du Zimbabwe à libérer d'urgence toutes ces personnes, à restituer leurs biens et à permettre aux observateurs électoraux de poursuivre leur travail sans entrave", a déclaré Jessica Jennings, porte-parole de l'Usaid, dans un communiqué. "Il s'agit d'une évolution inquiétante pour les droits de l'homme au Zimbabwe, qui nuit à la démocratie et au respect des droits de l'homme", a-t-elle ajouté. Au soir de la première journée du scrutin, l'opposition, réunie au sein de la Coalition des citoyens pour le changement (CCC), avait dénoncé des "fraudes" et "entraves". Le scrutin présidentiel, législatif et municipal oppose principalement la Zanu-PF, au pouvoir depuis l'indépendance en 1980, au principal parti d'opposition, la (CCC) menée par Nelson Chamisa, avocat et pasteur de 45 ans. Le président Emmerson Mnangagwa et son parti la Zanu-PF, au pouvoir depuis l'indépendance en 1980 de ce pays enclavé d'Afrique australe, semblent déterminés à s'accrocher au pouvoir. sct/dw/juf/mlb [object Object]