Godwin artiste nigérian, figure montante de la scène musicale mondiale.

Mako le King, ambassadeur des rythmes traditionnels de l'ouest de la cote d'ivoire.

Éthiopie : un glissement de terrain fait plus de 250 morts dans le sud du pays

[Photos] Jeux olympiques  : l'Île-Saint-Denis a inauguré la fan zone Station Afrique : on y était !

Jeux Olympiques de Paris : la “Station Afrique”, la fan zone africaine ouvre ses portes samedi 20 juillet, en Seine-Saint-Denis ! 

Afrique de l'Est: les pluies diluviennes plus intenses à cause de l'activité humaine, selon un rapport

Ethiopie: les miliciens ont évacué la ville sainte de Lalibela, retour de l'armée

Ethiopie: combats dans la ville sainte orthodoxe de Lalibela

Ethiopie: les réfugiés érythréens, victimes collatérales du conflit au Tigré

Ils ont survécu à des batailles sanglantes, des tentatives d'enlèvement et à de pénibles journées de marche vers un peu plus de sécurité, avec rien d'autre pour remplir leur estomac que quelques feuilles de plantes locales.

Mais les &Eacute;rythr&eacute;ens r&eacute;fugi&eacute;s en Ethiopie craignent que leur calvaire ne soit pas termin&eacute;, l'op&eacute;ration militaire lanc&eacute;e par le Premier ministre Abiy Ahmed les ayant rendus plus vuln&eacute;rables que jamais.&nbsp;
Pr&egrave;s de 100.000 r&eacute;fugi&eacute;s venus de cet Etat autoritaire qui borde le nord de l'Ethiopie, r&eacute;sidaient dans quatre camps du Tigr&eacute; lorsque, d&eacute;but novembre, les combats opposant le gouvernement &eacute;thiopien aux autorit&eacute;s r&eacute;gionales, issues du Front de lib&eacute;ration du peuple du Tigr&eacute; (TPLF), ont commenc&eacute;.&nbsp;
Au nord du Tigr&eacute;, deux camps, Hitsats et Shimelba, ont &eacute;t&eacute; pris dans les hostilit&eacute;s et ne sont toujours pas accessibles ni &agrave; l'agence des Nations unies pour les r&eacute;fugi&eacute;s (HCR), ni &agrave; l'agence &eacute;thiopienne en charge de ces populations (ARRA).
L&agrave;-bas, l'Onu s'est particuli&egrave;rement inqui&eacute;t&eacute;e de possibles assassinats cibl&eacute;s et d'enl&egrave;vements par des soldats &eacute;rythr&eacute;ens, dont l'implication au Tigr&eacute; a suscit&eacute; de nombreux t&eacute;moignages malgr&eacute; les d&eacute;mentis d'Addis Abeba.&nbsp;
Ce weekend, en visite en Ethiopie pour la premi&egrave;re fois depuis novembre, le Haut-Commissaire de l'Onu pour les r&eacute;fugi&eacute;s, Filippo Grandi, s'est rendu &agrave; Mai Aini, l'un des deux camps du Sud du Tigr&eacute; - o&ugrave; l'Onu peut &agrave; nouveau acc&eacute;der.&nbsp;
Des centaines de r&eacute;fugi&eacute;s venus de Hitsats ont rejoint Mai Aini et certains ont racont&eacute; &agrave; l'AFP l'horreur qu'ils ont fuie.&nbsp;
"Nos amis sont peut &ecirc;tre vivants, ou morts.On ne sait pas (...).La plupart des gens (...) vont commencer &agrave; pleurer en vous parlant de ce qu'il s'est pass&eacute;", t&eacute;moigne Girmay, qui &agrave; l'instar des autres r&eacute;fugi&eacute;s n'a pas souhait&eacute; donner son nom complet, par peur de repr&eacute;sailles.&nbsp;

- "La m&ecirc;me langue que nous!" -

L'Erythr&eacute;e et l'Ethiopie se d&eacute;testaient depuis la guerre meurtri&egrave;re qui a les oppos&eacute;es entre 1998 et 2000, &agrave; l'&eacute;poque o&ugrave; le TPLF contr&ocirc;lait tous les leviers du pouvoir &agrave; Addis Abeba.
Mais apr&egrave;s son arriv&eacute;e en 2018, Abiy Ahmed a op&eacute;r&eacute; un rapprochement historique avec l'Erythr&eacute;e et son pr&eacute;sident Issaias Aferworki, ce qui lui a notamment valu le Nobel de la paix 2019.&nbsp;
Les relations entre M. Issaias et le TPLF - dont le fief borde l'Erythr&eacute;e - restent cependant ex&eacute;crables, faisant peser une menace directe sur les r&eacute;fugi&eacute;s &eacute;rythr&eacute;ens.
Fin novembre, lorsque les combats ont atteint le camp de Hitsats, des miliciens pro-TPLF, furieux d'&ecirc;tre d&eacute;faits par des troupes &eacute;rythr&eacute;ennes, ont cibl&eacute; en repr&eacute;sailles les r&eacute;fugi&eacute;s, ont racont&eacute; certains d'entre eux &agrave; Mai Aini.&nbsp;Un matin, disent-ils, ils ont tu&eacute; neuf jeunes &eacute;rythr&eacute;ens devant une &eacute;glise du camp.&nbsp;
Certaines milices ont stationn&eacute; pendant des semaines aux abords de ce camp, emp&ecirc;chant les r&eacute;fugi&eacute;s, tenaill&eacute;s par la faim, d'aller chercher de la nourriture, et tuant certains de ceux qui s'y risqu&egrave;rent quand m&ecirc;me.&nbsp;
"Au d&eacute;but, on n'arrivait pas &agrave; y croire,&nbsp;ils parlent la m&ecirc;me langue que nous", se d&eacute;sole Girmay.&nbsp;
Les r&eacute;fugi&eacute;s t&eacute;moignent aussi d'abus commis par les soldats &eacute;rythr&eacute;ens, qui ont emmen&eacute;, disent-ils, des dizaines d'entre eux vers des destinations inconnues.
Un r&eacute;fugi&eacute; raconte avoir vu des soldats &eacute;rythr&eacute;ens appr&eacute;hender "26 ou 27" r&eacute;fugi&eacute;s et leur poser des questions : "le lendemain, ils les ont emmen&eacute;s ailleurs.On ne sait pas o&ugrave; ils sont".&nbsp;
Dans les camps, nombreux sont les r&eacute;fugi&eacute;s qui ont fui l'Erythr&eacute;e pour &eacute;chapper &agrave; son service militaire, rude et obligatoire, qui a valu au pays le surnom de "prison &agrave; ciel ouvert".Leur plus grande peur est d'&ecirc;tre forc&eacute;s d'y retourner.&nbsp;
Le directeur de l'agence ARRA, Tesfahun Gobezay, affirme que le gouvernement enqu&ecirc;te sur les abus et tentera de retrouver la trace des 11.000 personnes qui vivaient dans Hitsats avant le conflit.
"En ce qui concerne des soldats &eacute;rythr&eacute;ens emportant des r&eacute;fugi&eacute;s, nous n'avons aucune preuve pour le moment", dit-t-il par ailleurs &agrave; l'AFP.&nbsp;

- Fermer les camps -

Selon les r&eacute;fugi&eacute;s, les forces &eacute;rythr&eacute;ennes ont m&ecirc;me pris le contr&ocirc;le de Hitsats d&eacute;but janvier, et forc&eacute; ceux qui &eacute;taient encore dans le camp &agrave; l'&eacute;vacuer.&nbsp;
"Ils ont menac&eacute; de nous tuer et les gens &eacute;taient effray&eacute;s", a t&eacute;moign&eacute; un r&eacute;fugi&eacute; vivant d&eacute;sormais &agrave; Addis Abeba, requ&eacute;rant lui aussi l'anonymat.&nbsp;
Environ 3.000 r&eacute;fugi&eacute;s de Hitsats et de Shimelba, l'autre camp du Nord, ont depuis rejoint les camps du Sud du Tigr&eacute;, &agrave; pied, sans eau ni nourriture.&nbsp;
A Mai Aini, des nouveaux arrivants racontent manquer toujours d'eau potable et de place pour dormir.&nbsp;Mais leur plus grande crainte, partag&eacute;e par des r&eacute;sidents de longue date, c'est leur s&eacute;curit&eacute;.&nbsp;
Certains s'inqui&egrave;tent que des milices pro-TPLF n'attaquent Mai Aini, malgr&eacute;&nbsp;la forte pr&eacute;sence aux alentours de l'arm&eacute;e f&eacute;d&eacute;rale.&nbsp;
"Comment pourrais-je me sentir en s&eacute;curit&eacute; ici ?", questionne Natnael, qui vit ici depuis son enfance et note la pr&eacute;sence de "nombreuses milices autour" du camp.&nbsp;
M. Tesfahun, de ARRA, affirme de son cot&eacute; que les camps du Sud sont s&ucirc;rs, m&ecirc;me si "certains se sentent peut &ecirc;tre toujours en danger, bien que la r&eacute;alit&eacute; montre le contraire".
Au Nord, la situation des camps est impossible &agrave; &eacute;tablir.Mais des images satellites y montrent d'importants d&eacute;g&acirc;ts, qui vont jusqu'&agrave; sugg&eacute;rer un "ciblage syst&eacute;matique", s'inqui&egrave;te un communiqu&eacute; de la soci&eacute;t&eacute; d'enqu&ecirc;te britannique DX Open Network, publi&eacute; lundi.&nbsp;
Bien avant le conflit, le gouvernement ne se cachait pas de vouloir fermer les camps du Nord, jug&eacute;s inhospitaliers, et de d&eacute;m&eacute;nager leurs r&eacute;sidents.M. Tesfahun affirme que ce projet est toujours d'actualit&eacute;.&nbsp;

Ethiopie: les réfugiés érythréens, victimes collatérales du conflit au Tigré

Ils ont survécu à des batailles sanglantes, des tentatives d'enlèvement et à de pénibles journées de marche vers un peu plus de sécurité, avec rien d'autre pour remplir leur estomac que quelques feuilles de plantes locales.

Podcast

Godwin artiste nigérian, figure montante de la scène musicale...

Mako le King, ambassadeur des rythmes traditionnels de l'ouest de...

A lire aussi

Éthiopie : un glissement de terrain fait plus de 250 morts dans le...

[Photos] Jeux olympiques : l'Île-Saint-Denis a inauguré la fan...

Jeux Olympiques de Paris : la “Station Afrique”, la fan zone...

Afrique de l'Est: les pluies diluviennes plus intenses à cause de...

Ethiopie: les miliciens ont évacué la ville sainte de Lalibela,...

Ethiopie: combats dans la ville sainte orthodoxe de Lalibela