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La situation des droits de l'homme ne s'améliore pas au Burundi

La situation des droits de l'homme ne s'améliore pas au Burundi malgré un changement à la tête de l'Etat, conclu la commission d'enquête de l'ONU sur ce pays plongé dans une grave crise politique qui a fait au moins 1.200 morts.

Les espoirs d'une am&eacute;lioration apr&egrave;s la disparition soudaine du pr&eacute;sident Pierre Nkurunziza apr&egrave;s 15 ans au pouvoir se sont &eacute;vapor&eacute;s depuis l'&eacute;lection en juin d'&Eacute;variste Ndayishimiye &agrave; la pr&eacute;sidence, note la commission dans un communiqu&eacute;.
"Jusqu'&agrave; pr&eacute;sent nous n'avons vu que tr&egrave;s peu de changements positifs depuis que le pr&eacute;sident Ndayishimiye est entr&eacute; en fonction", souligne le pr&eacute;sident de la commission Doudou Diene.
"L'espace d&eacute;mocratique reste tr&egrave;s &eacute;troit, l'impunit&eacute; persiste et il n'y a aucune indication que le nombre de violations des droits de l'homme ait baiss&eacute; sous le nouveau gouvernement", a-t-il ajout&eacute;.
Au contraire, note M. Diene, des personnalit&eacute;s pourtant soumises &agrave; des sanctions internationales parce qu'elles sont jug&eacute;es responsables d'exactions commises en 2015, quand le pays a plong&eacute; dans la violence politique, "sont membres de l'administration Ndayishimiye".
La commission d'enqu&ecirc;te sur le Burundi avait d&eacute;j&agrave; conclu dans un pr&eacute;c&eacute;dent rapport que des crimes contre l'humanit&eacute; avaient &eacute;t&eacute; commis dans le pays par les forces de s&eacute;curit&eacute; du pouvoir.&nbsp;
Le nouveau rapport qui couvre la p&eacute;riode depuis mai 2019, note que "la commission a toujours de bonnes raisons de penser que des crimes contre l'humanit&eacute; ont &eacute;t&eacute; commis au Burundi" sous forme de meurtres, d'emprisonnement ou autres formes s&eacute;v&egrave;res de privation de la libert&eacute; physique, la torture, le viol et d'autres formes de violences sexuelles tout aussi graves ainsi que des pers&eacute;cutions politiques".
Il met directement en cause le r&ocirc;le des Imbonerakure -la ligue des jeunes du parti au pouvoir que l'ONU a qualifi&eacute; de "milice" - dans le contexte des &eacute;lections en 2020 elections.
La communaut&eacute; internationale escomptait un assouplissement du r&eacute;gime avec l'arriv&eacute;e du nouveau chef de l'&Eacute;tat.Mais ses premi&egrave;res d&eacute;cisions, en particulier la nomination d'un gouvernement largement compos&eacute; de tenants de la ligne dure, ont montr&eacute; qu'il s'inscrivait dans les pas de son pr&eacute;d&eacute;cesseur.
Au moins 1.200 personnes sont mortes et quelques 400.000 ont &eacute;t&eacute; forc&eacute;es de fuir entre avril 2015 et mai 2017.