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Libye: nouvel assassinat d'un officier de l'armée à Benghazi

Benghazi (Libye) (AFP) Un officier des renseignements militaires a été tué mercredi dans l'explosion de sa voiture à Benghazi, dans l'est de la Libye, trois jours après l'assassinat d'un de ses collègues dans les mêmes circonstances, a-t-on appris de source hospitalière."L'officier Abousif al-Mabrouk a succombé à ses blessures" quelques heures après avoir subi une opération à l'hôpital al-Jala où il avait été admis, a indiqué à l'AFP Fadia al-Barghathi, porte-parole de l'hôpital.Selon le porte-parole des services de sécurité à Benghazi, Abdallah Zaidi, l'officier âgé de 44 ans avait été grièvement atteint dans l'explosion d'un engin collé à sa voiture dans le quartier d'Al-Berka.Lundi, un autre officier des renseignements militaires avait été tué dans les même circonstances à Benghazi, bastion de la révolte de 2011 contre le régime du dictateur Mouammar Kadhafi.Depuis la chute du régime kadhafiste en octobre 2011 après un conflit de huit mois, la ville est régulièrement le théâtre d'assassinats ayant visé jusqu'ici plus d'une centaine d'officiers de l'armée et de la police.Mercredi encore, un colonel de l'armée, Issam al-Houidi, a été blessé dans une tentative d'assassinat, près de la ville de Derna, à l'est de Benghazi, a rapporté l'agence libyenne Lana, précisant que ses jours n'étaient pas en danger.Les forces de sécurité ont annoncé par ailleurs avoir découvert et désamorcé mardi soir une bombe artisanale qui devait être actionnée à distance et qui avait été découverte dans l'enceinte d'un hôpital, le Centre médical de Benghazi.Les autorités ont échoué jusqu'ici à mettre fin aux assassinats et attaques à Benghazi.Le vice-Premier ministre chargé de l'Intérieur, al-Seddik Abdelkarim, a indiqué cetet semaine que les services de sécurité connaissaient les responsables de ces assassinats et que certains d'entre eux avaient été arrêtés, sans donner d'autres précisions.Les attaques qui avaient aussi visé des intérêts occidentaux à Benghazi, sont souvent attribués à des groupes islamistes par des experts libyens et étrangers.Les autorités n'osent pas toutefois accuser directement ces groupes lourdement armés, par crainte de représailles, selon ces experts.Le gouvernement intérimaire en Libye peine à mettre sur pied une armée et une police, et fait régulièrement appel aux ex-rebelles qui avaient combattu l'ancien régime pour rétablir l'ordre dans le pays.Mais le pouvoir central a perdu le contrôle sur ces groupes qui font la loi.

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