Jean Claude Naimro du groupe Kassav rend hommage a Jacob Desvarieux

La libre antenne du vendredi

Zimbabwe: législatives partielles sans aucun candidat de l'opposition

Zimbabwe: mesures sanitaires contre une résurgence du choléra

Zimbabwe: au moins 9 mineurs tués dans l'effondrement d'une mine d'or

Zimbabwe: quatre mineurs tués et cinq disparus dans l'effondrement d'une mine d'or (fédération mineurs)

Zimbabwe: au moins trois mineurs tués dans l'effondrement d'une mine d'or (média d'Etat)

Zimbabwe: l'UE annonce son intention de suspendre son aide à la commission électorale

Zimbabwe: débrouille et bakchichs pour les vendeurs de rue interdits

Pendant des années, Spiwe Tembo, mère célibataire zimbabwéenne de 34 ans, a vendu des confiseries dans les rues de Harare, gagnant assez pour faire vivre ses trois enfants.Mais sa chance, avec l'arrivée du Covid, a tourné.

Depuis l'interdiction de la vente de rue, il y a un an, dans le cadre d'une s&eacute;rie de mesures visant &agrave; limiter la propagation du coronavirus, elle joue au chat et &agrave; la souris avec la police qui ratisse les quartiers pour les d&eacute;barrasser des vendeurs.&nbsp;
"C'est rude", dit-elle en soulevant un sac plein de brioches qu'elle esp&egrave;re vendre &agrave; des passants."On se fait arr&ecirc;ter par la police municipale et nationale".Soudoyer les policiers pour &eacute;viter une arrestation ou alors une amende et la confiscation de sa marchandise, est devenu le quotidien de son "travail".&nbsp;
"Presque tous les jours, je donne un peu d'argent aux policiers pour &eacute;viter d'&ecirc;tre arr&ecirc;t&eacute;e", dit-elle en agitant un paquet transparent de brioches dodues pour attirer l'attention de potentiels clients dans une rue bond&eacute;e du quartier surnomm&eacute; "Tiers Monde" en raison de sa promiscuit&eacute;.&nbsp;
Les jours o&ugrave; elle n'a pas d'argent, l'in&eacute;vitable se produit, elle est arr&ecirc;t&eacute;e et la police saisit ses petits pains.&nbsp;
Elle appelle alors "des amis pour qu'ils viennent au poste" payer son amende.Pourtant, elle ne renonce jamais."Le lendemain, je repars &agrave; z&eacute;ro apr&egrave;s avoir emprunt&eacute; une mise &agrave; des proches".&nbsp;
Bien souvent, elle rentre chez elle les mains vides.&nbsp;
La vie est devenue si dure qu'elle a du envoyer se enfants dans la famille, elle n'a plus assez pour s'en occuper.&nbsp;
Le porte-parole de la police Paul Nyathi, interrog&eacute; par l'AFP au sujet des bakchichs, n'a pas souhait&eacute; r&eacute;pondre.&nbsp;

- "Gagner sa vie" -

Emily Chipwanya vend des boissons pour compl&eacute;ter les revenus de son mari fonctionnaire, trop maigres pour tenir d'une paye &agrave; l'autre."Avant le Covid, &ccedil;a marchait bien parce que beaucoup de gens venaient en ville", dit-elle &agrave; l'AFP, en trimballant un petit seau contenant des boissons fra&icirc;ches.
Non seulement on vend moins, mais "maintenant on se fait arr&ecirc;ter en plus.On ne sait plus comment faire pour gagner sa vie".&nbsp;
"C'est un pari".Renouvel&eacute; chaque jour.&nbsp;
La jeune femme mangeait trois repas par jour."Maintenant c'est un seul".
Kenneth Tauro, 26 ans, avait un stand tr&egrave;s couru de fripes sur le march&eacute; du plus grand township de Harare, appel&eacute; Mupedzanhamo, "l'endroit o&ugrave; la pauvret&eacute; prend fin" en shona, la langue locale.&nbsp;Il est ferm&eacute; depuis un an.&nbsp;
Il tente de vendre ses v&ecirc;tements ailleurs mais sans grand succ&egrave;s.Il gagne moins de 10% de ce qu'il gagnait avant la pand&eacute;mie.&nbsp;"Je ne peux m&ecirc;me pas vous dire quand j'ai mang&eacute; trois fois dans la m&ecirc;me journ&eacute;e", glisse-t-il &agrave; l'AFP.&nbsp;
Au Zimbabwe le Covid a officiellement infect&eacute; 38.000 personnes et en a tu&eacute; 1.500, sur une population de 14 millions.Il a aussi plong&eacute; des millions de gens dans une pauvret&eacute; accrue, dans un pays d&eacute;j&agrave; en proie &agrave; une crise &eacute;conomique terrible, inflation &eacute;lev&eacute;e et p&eacute;nuries alimentaires permanentes.
Le Programme alimentaire mondial (PAM) a r&eacute;cemment alert&eacute; d'une "forte baisse du niveau de vie" parmi les pauvres des zones urbaines.La faim progresse, avec 2,4 millions de gens luttant pour subvenir &agrave; leurs besoins fondamentaux.&nbsp;
Les fermetures impos&eacute;es pour contenir la pand&eacute;mie leur "ont port&eacute; un coup s&eacute;v&egrave;re" car "beaucoup &eacute;taient des salari&eacute;s quotidiens vivant au jour le jour", selon le PAM, qui verse d&eacute;j&agrave; des allocations mensuelles en esp&egrave;ces &agrave; plus de 300.000 urbains.
"La pauvret&eacute; a empir&eacute;, en particulier dans les zones urbaines", confirme l'&eacute;conomiste Prosper Chitambara.Il souhaiterait des aides d'Etat pour prot&eacute;ger les employ&eacute;s informels mais reconna&icirc;t qu'il s'agirait de la majorit&eacute; des Zimbabw&eacute;ens: moins de 10% des personnes aptes au travail ont un emploi formel.&nbsp;

Zimbabwe: débrouille et bakchichs pour les vendeurs de rue interdits

Pendant des années, Spiwe Tembo, mère célibataire zimbabwéenne de 34 ans, a vendu des confiseries dans les rues de Harare, gagnant assez pour faire vivre ses trois enfants.Mais sa chance, avec l'arrivée du Covid, a tourné.

Podcast

Jean Claude Naimro du groupe Kassav rend hommage a Jacob Desvarieux

La libre antenne du vendredi

A lire aussi

Zimbabwe: législatives partielles sans aucun candidat de l'opposition

Zimbabwe: mesures sanitaires contre une résurgence du choléra

Zimbabwe: au moins 9 mineurs tués dans l'effondrement d'une mine d'or

Zimbabwe: quatre mineurs tués et cinq disparus dans l'effondrement...

Zimbabwe: au moins trois mineurs tués dans l'effondrement d'une...

Zimbabwe: l'UE annonce son intention de suspendre son aide à la...