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Pénurie de carburants en Ouganda, des camions bloqués à la frontière

Les Ougandais étaient confrontés lundi à une pénurie de carburant qui a fait monter les prix en flèche, alors que des centaines de camions de carburant et autres marchandises sont bloqués dans d'énormes embouteillages à la frontière avec le Kenya.

AFRICA RADIO

17 janvier 2022 à 21h21 par AFP

La ministre de l'Energie, Ruth Nankabirwa, a déclaré que les retards à la frontière, pour l'entrée en Ouganda, étaient dus à un scanner défectueux utilisé par les douaniers pour contrôler les véhicules et à des "problèmes concernant le Covid-19". Dans ce pays enclavé d'Afrique de l'Est, la plupart des importations d'hydrocarbure viennent du Kenya. Les chauffeurs de camions se plaignent d'énormes files d'attente à cette frontière, alors que les autorités effectuent des tests obligatoires de dépistage du coronavirus. "Il y a des centaines de camions bloqués à la frontière qui attendent le feu vert des douanes et des équipes (réalisant les tests pour le) Covid-19" à Malaba, le point de passage frontalier, a déclaré à l'AFP un chauffeur de camion de 57 ans, Mohammed Abubaker Kayima. "Certains sont là depuis des jours", a-t-il ajouté. Dans le district occidental de Hoima - ironiquement, la région où l'Ouganda a découvert d'importants gisements de pétrole au début du siècle -, le litre de carburant se vendait 12.000 shillings ougandais (soit trois euros), contre 4.000 shillings auparavant. Et les pompes étaient à sec dans des stations-service du nord et de l'ouest du pays, selon des vérifications faites par l'AFP. Conséquence de cette situation: des hausses des tarifs de taxi et de bus ont été signalées dans de nombreuses régions du pays, qui est un importateur net de pétrole. La ministre a appelé les stations essence à la responsabilité. "J'appelle les revendeurs à ne pas profiter de cette occasion pour tromper les Ougandais", a déclaré Mme Nankabirwa. "Je sais que nous sommes dans une économie libéralisée où les prix sont déterminés en fonction de la demande, mais vous ne pouvez pas faire passer le carburant de 4.000 à 12.000 shillings ougandais, c'est de l'escroquerie".