Le gouvernement nigérien a annoncé l’interdiction temporaire de l’exportation de bétail en amont de la fête musulmane de l’Aïd al-Adha, également appelée Tabaski en Afrique de l’Ouest. Cette mesure vise à préserver l’approvisionnement national et à éviter une hausse excessive des prix sur les marchés intérieurs.
Une mesure récurrente dans un contexte sécuritaire instable
Dans un arrêté publié samedi 10 mai 2025, le ministère du Commerce du Niger a informé les exportateurs que la sortie du territoire des ovins, caprins, bovins et camélidés est interdite jusqu’à nouvel ordre. Le ministre Abdoulaye Seydou a précisé que cette décision vise à garantir un marché stable à l'occasion de la Tabaski, prévue début juin.
Des instructions ont été transmises aux Forces de défense et de sécurité (FDS) pour faire appliquer strictement cette interdiction. Toute violation sera sanctionnée, selon le communiqué.
Une fête religieuse à fort impact économique
Avec plus de 90 % de sa population de confession musulmane, le Niger célèbre l’Aïd al-Adha de manière très suivie : des centaines de milliers de moutons sont traditionnellement sacrifiés à cette occasion. Le pays est également un important exportateur régional de bétail, notamment vers le Nigeria et la Côte d’Ivoire.
Un secteur fragilisé par l’insécurité et les razzias jihadistes
Depuis plusieurs années, l’insécurité liée aux groupes armés jihadistes dans les zones rurales a de lourdes conséquences sur l’élevage. Des razzias de bétail à grande échelle poussent de nombreux éleveurs à fuir leurs terres, affectant directement la disponibilité du bétail sur les marchés locaux.
Cette mesure gouvernementale vise donc à prévenir une pénurie de bétail et une flambée des prix, comme cela a déjà été observé dans le passé à cette période de l’année.
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