Mali : l'armée attaquée par des djihadistes dans sept villes du pays

Actus. L’ouest du Mali a été secoué mardi 1er juillet par des attaques jihadistes coordonnées dans sept villes, dont Kayes, selon l’armée et des sources locales. Le GSIM, lié à Al-Qaïda, est soupçonné.

Mali : l'armée attaquée par des djihadistes dans sept villes du pays
Le bilan des attaques djihadistes menées mardi 1er juillet dans sept villes du Mali n'est pas encore connu.

Des jihadistes présumés ont mené mardi 1er juillet au matin une série d’attaques simultanées contre les positions de l’armée malienne (FAMA) dans l’ouest du pays, a annoncé l’état-major à Bamako. Kayes, Niono, Molodo, Sandaré, Nioro du Sahel, Diboli et Gogui ont été visées.

Aucune revendication n’avait été enregistrée mardi soir, mais les attaques portent la marque du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, ou JNIM), lié à Al-Qaïda, selon des sources sécuritaires et locales.

Kayes assiégée à l’aube

À Kayes, principale ville de l’ouest malien, "les tirs provenaient du côté du camp militaire et des deux commissariats", a déclaré un résident à l’AFP. Plusieurs habitants décrivent une situation de panique et des explosions entendues près de la résidence du gouverneur.

"Depuis ce matin, des jihadistes en pickup attaquent le camp militaire", rapporte une source policière locale. "Nous nous sommes réveillés sous le choc", confie un autre témoin, évoquant des colonnes de fumée visibles dans la ville.

Les villes de Nioro, Sandaré et Gogui ont également été frappées "à la même heure, 05h40", selon un élu local.

Une stratégie d’expansion du GSIM

Ce n’est pas la première attaque d’envergure ces dernières semaines. Le 2 juin, le GSIM avait revendiqué une offensive contre un camp militaire et l’aéroport de Tombouctou. La veille, au moins 30 soldats avaient été tués dans le centre du pays.

Depuis 2012, le Mali est en proie à une insécurité chronique, marquée par l’activité croissante de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda et à l’État islamique. Le GSIM intensifie ses offensives, ciblant désormais des zones frontalières du Sénégal, comme Diboli.

La junte face à ses limites sécuritaires

Les attaques interviennent alors que les juntes militaires du Mali, du Burkina Faso et du Niger ont promis de rétablir la sécurité, sans parvenir à freiner l’expansion jihadiste.

Les trois pays sont désormais regroupés dans l’Alliance des États du Sahel (AES), en rupture avec la Cedeao et les anciennes puissances partenaires occidentales. Mais leur communication reste verrouillée : les attaques sont rarement reconnues, et les régimes assurent reconquérir des territoires.

En réalité, les jihadistes étendent leur emprise, profitant notamment des exactions commises par les forces armées, qui alimentent les rancœurs dans les communautés peules, souvent soupçonnées de sympathies jihadistes.

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